Voir aussi permissions, acl.
Les systèmes d'exploitation inspirés d'Unix (dont Linux fait partie) possèdent la capacité de définir de façon poussée la gestion de droits d'accès aux divers fichiers de votre OS.
Les droits d'accès définissent la possession d'un fichier ou d'un répertoire1) à un utilisateur et à un groupe d'utilisateurs. Ils gèrent aussi quelles actions les utilisateurs ont le droit d'effectuer sur les fichiers, selon qu'ils sont propriétaire du fichier, membre du groupe propriétaire du fichier ou ni l'un ni l'autre. La possession et la gestion des permissions associées s'effectue individuellement avec chaque fichier.
Par la propriété d'un fichier, on désigne à quel utilisateur appartient le fichier, qui le possède. À partir de cette possession (ou non), il sera ensuite possible de définir des permissions d'accès sur le fichier.
La possession d'un fichier se définit sur trois catégories :
sudo
appartiendra à l'utilisateur root ; vous serez potentiellement amené à devoir changer le propriétaire de ce fichier pour pouvoir vous en servir avec votre propre compte utilisateur.)Faisons une analogie avec les voitures. Le propriétaire serait la personne au nom de laquelle la voiture est immatriculée. Le groupe propriétaire est l'ensemble des personnes qui sont inscrites en tant que conducteurs secondaires de la voiture chez l'assureur. Enfin, les autres correspondent à toutes les autres personnes n'étant ni détenteur de l'immatriculation ni inscrites en tant que conducteurs de la voiture chez l'assureur.
Les permissions désignent ce que les diverses catégories d'utilisateurs (propriétaire d'un fichier, membres du groupe propriétaire d'un fichier et le reste du monde) ont l'autorisation d'effectuer sur un fichier donné. Par exemple, une catégorie d'utilisateurs peut avoir accès en lecture et écriture à un fichier, alors qu'une autre catégorie a accès en lecture seulement à ce même fichier.
Les permissions se définissent sur trois niveaux :
r
(pour read, lire).w
(pour write, écrire).x
(pour execute, exécuter). Pour un répertoire, la permission "x" permet d'en faire le répertoire courant (cd).
Par exemple, l'utilisateur toto
dispose des droits de lecture et d'exécution sur le répertoire foo
, mais pas la permission d'écriture sur ce répertoire ; toto
peut donc exécuter les programmes présents dans ce répertoire et ouvrir les fichiers qu'il contient, mais ne peut pas les modifier ni en créer de nouveaux.
Pour chacune des trois catégories d'utilisateurs (propriétaire, membres du groupe propriétaire et reste du monde) sont définies ces trois permissions :
Les droits sont affichés par une série de 9 caractères, associés 3 par 3 (rwx rwx rwx) qui définissent les droits des 3 identités (u, g et o).
x
) sur ce répertoire. De plus, pour être en mesure de lister le contenu d'un répertoire, l'utilisateur doit avoir la permission de lecture (r
) sur ce répertoire. Pour écrire dans le répertoire, la permission d'écriture (w
) doit être accordée. L'utilisateur peut disposer de ces permissions selon qu'il est propriétaire du répertoire, membre du groupe propriétaire du répertoire ou faire partie du reste du monde.ls
dans une fenêtre de terminal.) Il ne pourra pas accéder au dossier avec son navigateur de fichiers.
Systèmes de fichiers compatibles avec la norme POSIX : Par défaut, un nouveau système de fichiers est automatiquement attribué à l'utilisateur root
et au groupe d'utilisateurs root
et les droits qui y sont appliqués sont ceux du masque utilisateur par défaut (voir ci-dessous). Pour modifier les droits d'accès liés à un système de fichiers, vous devez modifier les droits d'accès de son point de montage. Par exemple, pour modifier les droits d'accès d'un volume /dev/sdb1
monté dans le dossier /media/NouvellePartition/ , vous devez effectuer les modifications de droits sur le dossier /media/NouvellePartition/ comme s'il s'agissait d'un dossier quelconque. Les modifications de droits d'accès sont conservés même après le démontage du système de fichiers. Ceci s'applique uniquement aux systèmes de fichiers ext2, ext3, ext4, ReiserFS, Reiser4, HFS, HFS+ et autres compatibles avec la norme POSIX.
Systèmes de fichiers incompatibles avec la norme POSIX : Ceci concerne essentiellement les systèmes de fichiers FAT, vFAT et NTFS. Ces systèmes de fichiers ne gèrent pas les droits d'accès selon la norme POSIX. Ces droits sont émulés par leur pilote spécifique au montage du système de fichiers et ils ne sont pas modifiables tout le temps que celui-ci est monté. Les propriétés et permissions sont déterminées par les options de montage passées à la commande mount
. Pour modifier les droits d'accès d'un tel système de fichiers, il faut procéder au démontage du système de fichiers, puis à son remontage avec des options différentes.
Lorsqu'un nouveau fichier est créé, celui-ci obtient automatiquement certains paramètres :
toto
, dont le groupe principal est utilisateurs
, crée un nouveau fichier ou dossier, celui-ci appartient à toto:utilisateurs
;rwxr-xr-x
correspondant à un umask = 022 :Le masque utilisateur par défaut peut être modifié pour un autre choix :
umask
. Tout nouveau fichier ou dossier créé durant la session courante recevra les droits tels que définis par le masque utilisateur, mais le masque utilisateur par défaut sera de nouveau utilisé à l'ouverture d'une nouvelle session utilisateur ;session optional pam_umask.so umask=007
Dans cet exemple, 007 donne tous les droits au propriétaire et au groupe et aucun aux autres. Il peut être utile dans certains cas de mettre 077 pour restreindre les droits au seul propriétaire. Ce nouveau masque utilisateur est utilisé même après une nouvelle ouverture de session.
umask 007
Cette dernière modification directement dans le fichier .bashrc de l'utilisateur est disponible dès le lancement d'un nouveau terminal pour ce qui est de la ligne de commande.
Les droits d'accès précisés sur un fichier ou un dossier peuvent être remplacés par d'autres droits d'accès. L'ensemble des opérations est abordé dans le document annexe « permissions ».
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