Disques (ou Gnome-disks) est un utilitaire graphique simple et performant permettant de gérer et diagnostiquer les supports de stockage de son ordinateur (SSD, disques durs, clés USB, cartes SD, etc.), communément appelés disques.
Parmi ses fonctions, notons :
Disques est assez comparable à gparted, mais propose plus de fonctionnalités.
Disques est installé par défaut sur Ubuntu (>= 16.04). Pour installer ce logiciel sur une variante, il suffit d'installer le paquet gnome-disk-utility.
Lancez l'application par le menu des applications (comme indiqué ici) ou via le terminal (toutes versions ou variantes d'Ubuntu) avec la commande suivante :
gnome-disks
Le logiciel est organisé autour de 2 panneaux :
L'action sur les supports ou les partitions se fait à l'aide de 3 menus :
La fenêtre principale donne les informations fondamentales sur les disques et leurs partitions (volumes) : taille, nom (label), système de fichiers utilisé, identifiants du disque ou de la partition, répartition entre parties utilisée et non-utilisée de chaque partition, etc.
Les 2 menus principaux : cliquez pour agrandir
Sélectionner le disque à (ré)initialiser dans le panneau gauche. Puis dans le panneau droit, cliquer sur le menu des disques en haut à droite de la fenêtre, et sélectionner « formater le disque » (« formater » avant la version 3.28).
Attention, cela détruit toutes les données et toutes les partitions du disque. Une nouvelle table de partitions est créée, couvrant le disque entier.
Plus tard, en la redimensionnant, vous pourrez si besoin libérer de l'espace où créer une ou des nouvelles partitions (via le menu des partitions).
Avant de lancer le formatage, il faut choisir entre 3 options de table de partition : pas de table (ce qui est possible à condition qu'une seule partition soit prévue pour ce disque), table de partition GPT (proposée par défaut), ou table de partition MBR / DOS (pour des matériels antérieurs à 2010-2012) :
Avantage du MBR : compatible avec les anciens matériels (en général antérieurs à 2010-2012) et les anciens BIOS, mais aussi avec les nouveaux matériels et l'UEFI.
Inconvénient : pas de partition de plus plus de 2,2 To (ou alors il faudra utiliser des secteurs plus grands que 512 octets), et pas plus de 4 partitions primaires sans compter l'infinité de partitions de type secondaire qu'il est possible de créer dans une partition de type étendue.
Avantage du GPT : mieux sécurisé, pas de limitation de taille ou de nombre de partitions (128 !), fait pour l'UEFI. Inconvénient : ne fonctionne pas avec de vieux BIOS ou de vieux matériels.
En résumé :
Attention : "formater un disque" crée juste une table de partition sur le volume, en effaçant l'intégralité du support de stockage. Il faut formater la (ou les) partition (voir ci-dessous) pour qu'un système de fichiers soit activé.
Pour créer une nouvelle partition (ou "volume"), il vous faut un espace libre sur le disque.
+
en dessous des partitions,La nouvelle partition est tout de suite accessible en écriture par l'utilisateur.
Les 3 fenêtres pour créer une partition :
La 3e fenêtre (ci-dessous) est celle de l'option "autre" (de la fenêtre 2), qui montre les systèmes de fichiers autres que NTFS, ext4 et FAT32. S'ils sont grisés, c'est que le support du format de fichier n'est pas installé sur votre Ubuntu. Il vous faudra alors installer celui qui vous manque (consultez l'aide Ubuntu pour trouver le paquet à installer).
Pour créer une nouvelle partition chiffrée, il vous faut un espace libre sur un disque ou une clé USB.
Nota: Une partition chiffrée ne peut pas être montée en automatique au démarrage de ubuntu par l'application gnome-disks-utility . Pour un montage automatique au démarrage de ubuntu, consulter la documentation cryptsetup .
Cette étape fonctionne aussi pour le formatage d'une clé USB.
"Créer une partition" (étape décrite ci-dessus) formate également la partition en y définissant un système de fichier (ext4, FAT32, …). Mais vous pouvez souhaiter la reformater :
Le système de fichiers classique pour Ubuntu est le ext4, celui pour les clés USB est le FAT32, mais d'autres systèmes de fichiers sont proposés (option "autre"). Ne les utilisez que si vous savez ce que vous faite.
Gnome-disks permet de créer une clé bootable ou un live-USB Ubuntu, comme Unetbootin ou Etcher.
Une barre de progression s'affiche.
A la fin de l'installation, vous pouvez déconnecter votre clé USB et redémarrer dessus (le PC doit être paramétré pour cela). Le live-USB vous permettra de tester le système, de l'installer sur PC, ou de réparer un système déjà installé.
Quelques remarques :
1. Ce live-USB n'est PAS persistant, et n'est à utiliser que pour tester ou installer une distribution. Vous ne pouvez PAS l'utiliser comme bureau mobile. Les fichiers que vous y créerez, les programme que vous y installerez seront en effet perdus après extinction.
Si vous souhaitez un Live-USB persistant (utilisable comme bureau mobile), vous devez utiliser un logiciel de création de live-USB persistants, comme Unetbootin ou Mkusb. Il existe des logiciels allant encore plus loin avec différents OS en multiboot, comme Ventoy.
2. Double utilisation : Si le fichier ISO du live-USB fait 3Go pour un clé de 8Go, il reste 5Go de libre. Cet espace libre n'est pas directement utilisable pour y copier des fichiers, car un live-USB est en lecture seule. Mais l'espace libre peut-être convertit en une 2e partition FAT32, et vous aurez alors une clé "double emplois", pouvant à la fois faire live-USB et clé d'échange. Mais ce n'est pas une vraie clé "persistante", et il faut faire quelques opérations additionnelles après la création du live-USB :
a/ Après création du live-USB, la zone non attribuée à l'ISO devient une partition "non allouée" (la partie ISO est désormais dans une partition ISO 9660).
b/ Démarrer le PC sur le live-USB. La zone "non allouée" est automatiquement gravée en ext4 lors du démarrage (qui peut prendre plusieurs minutes), mais les droits sur cette 2e partition sont root:root. Donc elle est à peu près invisible et inutilisable. Cette étape est cependant nécessaire.
c/ Redémarrer sur le PC (pas sur la clé), et lancer gnome-disk-utility. Cliquer sur la clé (panneau gauche) > cliquer sur la partition ext4 de la clé (panneau de droite) > cliquer sur le menu "Options de partition supplémentaires" (la roue crantée, en dessous des partitions) > "prendre possession" ⇒ la partition ext4 est transféré à user:user (l'utilisateur courant), et devient visible dans l'explorateur de fichiers, et utilisable.
d/ Reformater la partition ext4 en FAT32 : menu "partition" > "formater la partition" > choisir le format FAT32.
Vous avez désormais un clé "double emploi", qui fait à la fois live-USB et clé d'échange classique. Il faut bien sur que la clé soit assez grosse pour que ce soit intéressant.
L'étiquette (ou "label") est le nom que l'on peut donner à une partition (ou "volume").
Attention, pour redimensionner une partition (ou "volume"), celle-ci doit être démontée (en cliquant sur l’icône "Démonter" (un carré) juste en dessous). Attention, il est impossible de démonter la partition active (celle sur laquelle vous avez démarré). Pour redimensionner votre partition principale, il vous faudra donc démarrer sur un live-USB.
Attention, pour supprimer une partition (ou "volume"), celle-ci doit être démontée (en cliquant sur l’icône "Démonter" (un carré) juste en dessous). Il est impossible de démonter la partition active (celle sur laquelle vous avez démarré). Pour supprimer votre partition principale, il vous faudra donc démarrer sur un live-USB.
L'opération n'est pas réversible, et toutes vos données seront perdues, donc soyez très prudents !
Cette fonctionnalité n'est pas encore implémentée (dans la version 46). Pour l'instant il faut donc utiliser gparted, qui a cette fonctionnalité.
Techniquement on ne monte pas un disque, mais une partition ("volume"). Bien sur, si le disque ne compte qu'une seule partition, cela ne fait en pratique pas de différence.
Un montage ponctuel permet de rendre accessible une partition externe en lecture et écriture quand vous le demandez.
Le plus simple n'est pas de passer par Gnome-disks, mais de cliquer sur la partition dans votre gestionnaire de fichiers (ce qui monte le disque). Et clic droit > démonter pour l'opération inverse. Il peut cependant être utile de monter ou démonter des partitions sans avoir à ressortir de Gnome-disks, par exemple pour faire une opération seulement réalisable sur une partition démontée.
Pour définir une partition (volume) à monter ou démonter :
Techniquement on ne monte pas un disque, mais une partition ("volume"). Bien sur, si le disque ne compte qu'une seule partition, cela ne fait en pratique pas de différence.
Un montage permanent permet de rendre accessible une partition externe en lecture et écriture à chaque démarrage.
Pour définir une partition (volume) à monter, vous devez être dans l'installation Ubuntu dont vous souhaitez qu'elle accède automatiquement ("montage" au démarrage) à une partition tierce.
Décochez (désactivez) l'option "réglages par défaut de la session utilisateur". Votre montage automatique est normalement actif (vérifiez juste que les options "Monter au démarrage" et "Afficher dans l'interface utilisateur" sont bien cochées, et à défaut, cochez-les).
Cliquez sur "valider", et tapez votre mot de passe.
Redémarrez la session puis votre gestionnaire de fichier pour vérifier que la partition choisie est bien montée.
Sur les versions avant disk 3.28 et avant Ubuntu 18.04, le nom était "Options de montage automatique"
Après avoir désactivé "Réglage par défaut de la session utilisateur", on peut aller plus loin dans le paramétrage du montage automatique, mais ce n'est pas obligatoire.
Vous pouvez changer d'autres options (point de montage, etc …), mais abstenez-vous si vous ne comprenez pas ce que vous faite.
Ci-dessous un paramétrage type pour un montage automatique de partition à chaque démarrage. Seules les zones "point de montage" et "s'identifier comme" sont spécifiques à chaque disque, mais le logiciel les propose lui-même. Attention : pour le montage d'une partition d'un disque externe, il faut laisser les options proposées de base "nosuid,nodev,nofail,x-gvfs-show" et ne pas faire ce qu'on voit sur cette photo, c’est à dire les remplacer par l'option unique "defaults". Motif : cette dernière n'assure pas l'option "nofail" dans le cas où le disque externe n'est pas connecté.
On peut sauvegarder une partition (ou "volume"). Soit pour une future restauration (en cas de problème), soit pour la recopier sur de nombreux disques.
Pour sauvegarder une partition :
La sauvegarde est assez rapide. La partition à sauver peut-être montée ou démontée, c'est indifférent.
Attention, l'image créée (fichier avec une extension .img) fera la taille de la partition d'origine. Si celle-ci fait 15 Go et ne contient que 10 Go utilisés, le fichier .img fera 15 Go, pas 10. Il est donc conseillé pour les partitions contenant beaucoup d'espace libre de commencer par réduire la partition au minimum, de lancer la sauvegarde, puis de rendre à la partition sa taille d'origine, cela afin de minimiser la taille de la sauvegarde .img. Pour redimensionner une partition, voir le chapitre ad-hoc de l'aide.
Pour restaurer une partition :
ATTENTION :
Le terme « cloner » utilisé ici implique de copier l’image (fichier .img) intégrale d’un disque (avec éventuellement toutes ses partitions), qui servira soit à restaurer ce disque en cas de problème, soit à le copier sur de nombreux autres disques (clonage). La zone de démarrage (grub-pc) est également clonée, et le disque restauré / copié / cloné démarre donc normalement sans réinstallation du grub. Le clonage d’un disque entier est donc plus large dans son action que la simple sauvegarde d’une partition.
Le bien connu clonezilla fait la même chose, mais avec plus d’options. Pour un usage moins développé, Gnome-disks devrait vous suffire.
La partition cible (puisque c'est un DD qui est cloné, il peut y avoir plusieurs partitions) qui accueille le clone fait la taille de la partition d'origine. Si le disque cible est plus grand,il y a donc une partie du disque qui est inutilisée. Vous pouvez dès lors ajouter une dernière étape : redimensionner avec Gnome-isks la partition clonée pour qu'elle occupe désormais tout le disque. Voir pour ce faire le chapitre sur le redimensionnement.
Le secteur de démarrage ayant été restauré, vous pouvez directement démarrer sur le disque restauré ou cloné. Y compris pour des partitions Windows, normalement.
Cette fonction est disponible via le menu principal (dans la barre haute de l'interface gnome-shell - si vous n'êtes pas dans gnome-shell, ce menu apparaît tout en haut à droite de la fenêtre de Gnome-disks).
Cette fonction sert à monter une image de type .iso ou .img.
L'image devient alors comme un nouveau disque (appelée "pseudo-périphérique" dans Gnome-disks), accessible via Gnome-disks (dans la partie droite de l'écran, comme pour tous les disques), mais aussi via votre explorateur de fichier.
Le Pseudo-périphérique après son montage
Via Gnome-disks vous pouvez formater, supprimer et faire toutes les opérations classiques sur une partition.
Via votre explorateur de fichier, vous pouvez copier ou supprimer des fichiers (sous réserve d'un éventuel mot de passe).
Vous pouvez démonter (détacher) l'image disque tant via votre explorateur de fichier (clic droit / démonter) que via l'icône idoine dans Gnome-disks (le menu sous les partitions).
Le montage n'est pas persistant, et cesse à la fermeture de votre session ubuntu.
Cette fonctionnalité permet de manipuler des fichiers images. Elle est réservée à des utilisateurs avertis qui maîtrisent les concepts associés.
Cette fonction est disponible via le menu principal (dans la barre haute de l'interface gnome-shell - si vous n'êtes pas dans gnome-shell, ce menu apparaît tout en haut à droite de la fenêtre de Gnome-disks).
Elle sert à créer une image de type .img contenant ce qui vous convient, et non la seule copie conforme d'une partition (ce qui se fait via "Créer une image de la partition") ou d'un disque (via "Créer une image disque").
Vous disposez désormais d'un pseudo-disque et d'une (ou plusieurs, selon vos choix) pseudo-partitions. Allez dans votre explorateur de fichier, cliquez sur la pseudo-partition qui vous intéresse : vous pouvez y copier ce que bon vous semble : l'image se met à jour et conserve vos modifications.
Vous pouvez de nouveau y accéder, sur n'importe quel machine en "montant" (ou "attachant") l'image, ce qui vous fera de nouveau apparaître une pseudo-partition dans votre explorateur de fichier.
Cette fonctionnalité permet de manipuler des fichiers images. Elle est réservée à des utilisateurs avertis qui maîtrisent les concepts associés.
Gnome-disks a plusieurs outils : pour tester la vitesse d'un disque, pour vérifier les secteurs abîmés, pour gérer l'énergie du disques …
La "SMART technologie" est un protocole qui permet de suivre et contrôler l'état des disques durs. Elle affiche en temps réel (quand on est dans Gnome-disks) les informations principales sur le disque. Cette fonction doit être activée (elle ne l'est pas par défaut), mais est ensuite persistante (pas besoin de réactiver à chaque démarrage de Gnome-disks).
Pour afficher les données SMART d'un disque dur :
Résumé des données SMART (sur la dernière ligne de cette copie de la page principale de Gnome-disks) :
Détail des données SMART ("menu des disques" > "Données SMART et auto-tests") :
En cas de problème SMARt, utilisez l'outil smartmontools
Outre le contrôle des données smart, il existe d'autres outils Gnome-disks :
Si la partition est NTFS, faire appel à Windows pour s'occuper de ce problème.
Si la partition douteuse est de type swap, la solution la plus simple en cas de problème est de la supprimer et de la recréer.
Pour les partitions Linux (généralement en ext4), gnome-disk-utility offre plusieurs options de vérification et réparation.
Gnome-disks utilise de façon transparente udisks (outil bas niveau) qui contrôle la gestion d'énergie, comme hdparm peut le faire en ligne de commande. L’intérêt est de définir au bout de combien de temps d'inactivité le disque arrêtera de fonctionner. Cette fonction est particulièrement intéressante pour les portables qui doivent économiser leur énergie. Pour que cela fonctionne, il faut évidement que votre disque dur supporte cette fonctionnalité, ce que n'indique pas Gnome-disks, malheureusement.
Configuration de l'économie d'énergie :
Test de votre configuration :
Le disque va s'arrêter de tourner, et l'icône ZZz va s'afficher à côté du disque dans le panneau de gauche. Observez combien de temps le disque reste en veille :
Pour supprimer cette application, il suffit de supprimer son paquet. Selon la méthode choisie, la configuration globale de l'application est conservée ou supprimée. Les journaux du système, et les fichiers de préférence des utilisateurs dans leurs dossiers personnels sont toujours conservés.