LVM (Logical Volume Manager, ou gestionnaire de volumes logiques en français) permet la création et la gestion de volumes logiques sous Linux. L'utilisation de volumes logiques remplace en quelque sorte le partitionnement des disques. C'est un système beaucoup plus souple, qui permet par exemple de diminuer la taille d'un système de fichier pour pouvoir en agrandir un autre, sans se préoccuper de leur emplacement sur le disque.
Il permet notamment de redimensionner les partitions de disques sans reformatage.
Il permet également de rajouter des disques à la volée.
Installez le paquet lvm2. Avant d'utiliser LVM, il faut comprendre un peu de vocabulaire. Ne vous inquiétez pas si tout n'est pas encore très clair, ça viendra au fur et à mesure, en passant à la pratique.
Un volume physique ou « PV » pour « physical volume » est tout simplement un disque ou une partition. Bref, c'est un espace de stockage bien réel (autrement dit un périphérique de la forme /dev/sda2
par exemple), que l'on va confier à LVM. Bien évidemment, tout ce qui était présent sur la partition sera effacé.
Un groupe de volumes ou « VG » pour « volume group » est, comme son nom l'indique, un ensemble de volumes physiques. On a donc un ou plusieurs volumes physiques dans un groupe de volumes, et pour utiliser LVM, il faut obligatoirement au moins un groupe de volumes. Habituellement, sur les gros serveurs, on essaye de regrouper les disques en fonction de leur caractéristiques (capacités, performances, etc.). Pour un particulier, le fait de mettre plusieurs disques dans un même groupe de volume peut permettre « d'étaler » un système de fichiers sur plusieurs disques, et d'avoir donc /home
par exemple qui utiliserait 2 disques. Une telle configuration est tout de même assez dangereuse en cas de perte d'un disque… De plus, cela n'apporterait aucun gain de performance contrairement à du RAID-0 par exemple.
:)
Un volume logique ou « LV » pour « logical volume » est ce que nous allons utiliser au final. Un volume logique est un espace « quelque part dans un groupe de volume » où l'on peut mettre un système de fichiers. C'est donc ce qui remplace les partitions. On peut donc utiliser un volume logique pour mettre la mémoire virtuelle, un pour /home
, "/", etc.
On peut y mettre à peu près tout … mais il vaut mieux éviter d'y mettre "/boot". Techniquement, ça doit fonctionner à peu près correctement depuis Grub 2, mais cela est encore sensible suivant la configuration (et perdre la capacité de démarrer est … gênant), pour le moment il est vivement conseillé d'avoir au moins une partition de l'ancien temps avec "/boot" (ou "/" si le dossier "/boot" n'est pas séparé) pour éviter les ennuis.
Bien, passons à la pratique !
Puisque nous allons entrer toutes les commandes à venir en tant que root, je vous conseille de passer root « une bonne fois pour toutes » :
sudo -i
Voilà : le prompt est maintenant en mode root « # », cela nous évitera d'avoir à préfixer chaque commande par sudo.
Bonne nouvelle, les commandes LVM sont extrêmement simples à utiliser, et elles intègrent toutes une aide en ligne très bien conçue, claire, courte, mais suffisante. De plus, leurs noms se « devinent » assez facilement :
La première chose à faire est de créer un volume physique, en attribuant une partition à LVM.
Essayez la commande suivante pour connaître la liste des commandes disponibles pour les volumes physiques :
man -k pv
Parmi toutes les commandes renvoyées, on remarque une « pvcreate », ça doit être celle-là… Cette astuce fonctionne avec toutes les commandes LVM et permet de les retrouver facilement.
pvchange (8) - change attributes of a physical volume pvck (8) - check physical volume metadata pvcreate (8) - initialize a disk or partition for use by LVM pvdisplay (8) - display attributes of a physical volume pvmove (8) - move physical extents pvremove (8) - remove a physical volume pvresize (8) - resize a disk or partition in use by LVM2 pvs (8) - report information about physical volumes pvscan (8) - scan all disks for physical volumes
Il faudra donc créer (plutôt initier) notre volume physique par la commande :
pvcreate /dev/sdc1
Cela nous permettra de l'utiliser dans notre groupe de volume
Noter que la création d'un volume physique avec un disque complet comme /dev/sdc
n'est pas recommandé : https://tldp.org/HOWTO/LVM-HOWTO/initdisks.html
Il existe de nombreuses options lors de la création d'un groupe de volumes… Mais continuons de faire au plus simple. Le seul paramètre indispensable sera de lui donner un nom, nous utiliserons les valeurs par défaut pour tout le reste. Pour une raison que j'expliquerai par la suite, donnons-lui un nom très court (2 ou 3 caractères). Par exemple : « mvg » pour « mon vg ».
Pour connaitre la syntaxe de la commande vgcreate (comme pour toutes les autres commandes LVM), tapez simplement son nom :
vgcreate
La syntaxe est donc :
vgcreate VolumeGroupName PhysicalVolume [optionnellement d'autres PhysicalVolume]
Allons-y :
vgcreate mvg /dev/sdc1
Si tout se passe bien, vous avez maintenant un groupe de volumes, contenant un disque physique. Vous pouvez obtenir d'autres informations sur ce groupe de volumes en tapant vgdisplay:
vgdisplay --- Volume group --- VG Name mvg System ID Format lvm2 Metadata Areas 1 Metadata Sequence No 3 VG Access read/write VG Status resizable MAX LV 0 Cur LV 2 Open LV 0 Max PV 0 Cur PV 1 Act PV 1 VG Size 186,31 GiB PE Size 4,00 MiB Total PE 47695 Alloc PE / Size 15360 / 60,00 GiB Free PE / Size 32335 / 126,31 GiB VG UUID BaTuai-1I8o-3rkY-Ut1r-ybta-mJnl-9X0oNZ
Nous y voilà… Cette fois-ci, nous allons vraiment créer deux espaces que l'on pourra ensuite « formater » en ext4 par exemple.
Comme précédemment, le plus simple est de commencer par jeter un œil sur la syntaxe de la commande :
lvcreate
Les deux options vraiment importantes sont « -n » pour son nom, et « -L » pour sa taille. Le paramètre principal est « OriginalLogicalVolume ». Il s'agit peut-être d'une erreur dans le manuel (man). En fait, ce qu'il faut indiquer, c'est bien le groupe de volumes dans lequel nous allons créer le volume logique. Pour l'exemple présent, je fais ici deux volumes, 10 Gio et 50 Gio :
lvcreate -n Vol1 -L 10g mvg lvcreate -n Vol2 -L 50g mvg
Idem, on peut vérifier avec la commande lvdisplay:
~# lvdisplay --- Logical volume --- LV Name /dev/mvg/Vol1 VG Name mvg LV UUID q0D6cQ-mcMP-q8sf-XTlI-DdxX-QHd1-qkaB5J LV Write Access read/write LV Status available # open 0 LV Size 10,00 GiB Current LE 2560 Segments 1 Allocation inherit Read ahead sectors auto - currently set to 256 Block device 252:0 --- Logical volume --- LV Name /dev/mvg/Vol2 VG Name mvg LV UUID JZjMxI-cTAw-cbs6-02BM-4Mev-P2E7-b8JX0x LV Write Access read/write LV Status available # open 0 LV Size 50,00 GiB Current LE 12800 Segments 1 Allocation inherit Read ahead sectors auto - currently set to 256 Block device 252:1
Avec les partitions, on avait des noms ressemblant à /dev/sda3
, etc. Avec LVM, on utilise aussi des périphériques dans /dev
, mais le chemin est de la forme /dev/nom_du_vg/nom_du_lv
.
Autrement dit, puisqu'on a décidé d'appeler nos volumes logiques "Vol1" et "Vol2", les noms de ces périphériques de ce volume logique sont "/dev/mvg/Vol1" et "/dev/mvg/Vol2".
À partir de maintenant, /dev/mvg/Volx
peut être utilisé dans toutes les situations et avec toutes les commandes qui attendent quelque chose de la forme /dev/…
Par exemple :
mkfs -t ext4 /dev/mvg/Vol1 mkfs -t ext4 /dev/mvg/Vol2 mkdir /Essai1 mount /dev/mvg/Vol1 /Essai1 df -h
Et normalement, /dev/mvg/Vol1
devrait être monté sur /Essai
. Regardez bien la ligne correspondante. Si on avait choisi un nom de VG ou de LV plus long, la sortie de df aurait été modifiée, car le nom aurait « touché » les valeurs… On aurait été obligé de passer des lignes et l'affichage aurait été plus difficile à lire. Techniquement, choisir des noms « longs » pour les VG et les LV ne pose aucun problème, mais c'est l'affichage qui sera parfois délicat. Pour cette raison uniquement, je préconise de se limiter à 7 caractères au total (donc par exemple 3 pour le VG et 4 pour le LV, ou 2 et 5, comme vous voulez).
Pourquoi est-il écrit/dev/mapper/mvg-Vol1
et non/dev/mvg/Vol1
?
Avec LVM en version 1, c'est bien /dev/mvg/Vol1
qui aurait été affiché. Depuis la version 2, LVM utilise le périphérique mapper, ce qui permet pas mal de choses (comme chiffrer les volumes logiques, etc.). Pour simplifier, disons que ces deux notations « /dev/mvg/Vol1 » et « /dev/mappfer/mvg-Vol1 » sont synonymes. Dans la pratique, il est conseillé quand même d'utiliser plutôt la forme « /dev/mvg/Vol1 », certaines commandes ne passeront pas autrement.
Rien de plus simple :
umount /Essai1 # si le volume Vol1 est monté en /Essai1 lvremove /dev/mvg/Vol1
Attention, une fois un volume logique effacé, il est totalement impossible de récupérer les données qu'il contenait.
Imaginons maintenant que notre groupe de volume (mvg) n'ait plus suffisamment d'espace libre. On souhaite donc lui rajouter un volume physique afin de rajouter de l'espace libre. Ça tombe bien, on dispose d'un volume physique sdc2 que l'on va pouvoir ajouter à mvg :
On initialise le volume en vue de son utilisation dans LVM :
pvcreate /dev/sdc2
On rajoute le volume sdc2 au groupe de volume mvg :
vgextend mvg /dev/sdc2
Imaginons maintenant que la partition Boot soit devenue trop petite et que tout le reste du disque qui contient cette partition soit défini comme une partition utilisée en LVM (/dev/sda2 dans l'exemple). Il sera alors nécessaire de diminuer l'espace physique de ce groupe de volume (mvg).
En premier, il est nécessaire de rétrécir le ou les LV qui sont définis dans ce volume-groupe. Voir ci-après.
Puis il faut rétrécir l'enveloppe physique. Normalement c'est sans risque: Les commandes sont refusées si la demande est trop agressive.
Commençons par vérifier l'implantation physique des données dans la partition. Le but est de vérifier que la fin de la partition n'est pas utilisée.
sudo pvs -v --segments /dev/sda2
La dernière ligne de la réponse indique si la fin de la partition est libre ou non. Si la fin de la partition n'a pas suffisamment d'espace libre, il est possible de procéder a une réorganisation physique.
sudo pvmove --alloc anywhere /dev/sda2:88888888-9999999999 /dev/sda2:0-88888887
(les valeurs 88888887 et 88888888 sont à adapter en fonction de la réponse précédente notamment la quantité d'espace libre en début de partition. Lancer alors l'éditeur de partitions . Indiquer alors la nouvelle taille de la partition. Le minima possible est exprimé en MiO et obtenu par la formule 88888888*4
Il est très facile d'augmenter ou de diminuer la taille d'un volume logique. Mais attention, la taille d'un LV n'a pas de lien direct avec la taille de ce qu'il contient (swap ou système de fichier). Le LV est une boîte, le système de fichier est le contenu de la boîte. Augmenter la taille de la boîte sans augmenter la taille du contenu ne pose pas de problème, mais l'inverse…
Bien qu'il soit évidemment moins risqué d'agrandir ou de diminuer la taille d'un système de fichiers après l'avoir démonté, la plupart des formats (ext3, reisersfs, ext4…) supportent désormais cette modification "à chaud" (avec des données qui restent donc accessibles en lecture/écriture durant toute l'opération).
Pour agrandir un volume il est nécessaire de démonter le système de fichier, ici, prenons celui du volume logique Vol2 :
umount /Essai2
Maintenant nous allons ajouter 5Gio au volume et agrandir son système de fichier :
lvresize --resizefs --size +5G /dev/mvg/Vol2
--resizefs
ne fonctionne pas avec tous les systèmes de fichiers (voir ici).
Une fois l'opération terminée, le volume une fois monté a gagné 5Gio.
Il est également possible d'augmenter la taille du volume logique à l'ensemble de l'espace libre disponible sur le support en utilisant lvextend -l +100%FREE.
usr@pc:~$ lvextend -l +100%FREE /dev/mvg/Vol2
Diminuer la taille d'un système de fichier est un peu plus délicat. En effet, il faut dans un premier temps s'assurer de pouvoir réduire d'autant qu'on le souhaite.
Voyons d'abord l'espace du système de fichier :
df -h -BM | grep ca /dev/mapper/svg-ca 512M 230M 283M 45% /home/ca
Les valeurs qui nous intéressent sont la deuxième et la quatrième, à savoir :
L'espace disque étant de 283Mio, nous pouvons réduire l'espace de 256Mio et c'est ce que nous allons faire.
Commençons par démonter le volume :
umount /dev/mapper/svg-ca
Maintenant, nous allons retirer 256Mio :
lvresize --resizefs --size -256M /dev/mapper/svg-ca
Le volume peut maintenant être monté :
mount /dev/mapper/svg-ca /home/ca
Et on peut alors afficher sa nouvelle taille :
df -h -BM| grep ca /dev/mapper/svg-ca 256M 230M 27M 90% /home/ca
sudo umount /dev/mapper/svg-ca
sudo e2fsck -f /dev/mapper/svg-ca
sudo resize2fs -PM /dev/mapper/svg-ca
sudo lvresize --resizefs --size $((123456789/256+1))M /dev/mapper/svg-ca
mount /dev/mapper/svg-ca /home/ca
Comprendre la magie du Snapshot LVM :
Pourquoi donner une taille au snapshot ? Tout simplement parce que celui-ci est intelligent, donc il ne va pas copier l'intégralité du LV original. Au contraire, il ne va stocker que les différences. C'est pourquoi il est instantané et commence avec une occupation taille nulle. La commande lvdisplay permet de voir l'évolution de la taille.
Avec LVM 1, les instantanés sont en lecture seule. Ils fonctionnent par l'utilisation d'une table d'exception qui trace les blocs modifiés : lorsqu'un bloc est modifié sur la source, il est d'abord copié dans l'instantané, marqué comme modifié dans la table d'exceptions et ensuite modifié sur le volume source avec les nouvelles données.
Avec LVM 2, les instantanés sont par défaut en lecture/écriture. Le fonctionnement est similaire aux instantanés en lecture seule avec la possibilité supplémentaire d'écrire sur l'instantané : le bloc est alors marqué comme utilisé dans la table d'exceptions et ne sera plus récupéré du volume source. Cela ouvre de nouvelles perspectives par rapport au fonctionnement en lecture seule de LVM 1. Par exemple, on peut faire l'instantané d'un volume, le monter et tester un programme expérimental qui modifie les fichiers dessus. Si le résultat n'est pas satisfaisant, on peut le démonter, le supprimer et remonter le système de fichiers originel à la place. C'est aussi utile pour créer des volumes utilisés avec Xen. Vous pouvez créer une image disque et en faire un instantané que vous pourrez modifier avec une instance spécifique de domU. Vous pourrez ensuite créer un autre instantané de l'image originale et le modifier avec une autre instance de domU. Comme les instantanés ne stockent que les blocs modifiés, la majeure partie du volume sera partagée entre les domUs.
Voir ici Pour sauvegarder son système à chaud avec LVM
lvcreate -L 10g -s -n lv_test_20110617 /dev/vg_data/lv_test
Va créer un snapshot du LV "lv_test" à la taille de 10Go qui va avoir comme nom "lv_test_20110617". Attention, la taille d'utilisation du snapshot évolue avec l'utilisation. Si ce snapshot se retrouve rempli à 100%, il devient alors inutilisable (état "INACTIVE") mais pas d’inquiétude car il n'y a pas d’impact pour le LV d'origine.
La taille du snapshot est trop petite et elle arrive bientôt à 100%, pourtant vous avez encore besoin d'utiliser ce snap ? Il faut donc redimensionner ! Vérifier avec vgdisplay que le VG dispose encore d'assez d'espace libre (Free PE / Size) puis effectuer :
lvresize -L +3GB /dev/vg_data/lv_test_20110617
Va ajouter 3Go au snap lv_test_20110617 qui est présent dans le VG vg_data.
Le but ici est de fusionner un snapshot modifié vers le LV d'origine. Pour ainsi dire, "faire que les modifications apportées sur le snapshot se retrouvent sur le LV d'origine".
lvconvert --merge /path/to/dev/snap
Attention : vous avez besoin d'un kernel (>=2.6.33)
Votre disque /dev/sda présente des signes de faiblesse (signalés par SMART, par la présence de nombreux fichiers dans les dossiers "lost + found" de vos partitions). Vous désirez le remplacer par un disque neuf, de taille plus importante (surtout pas plus petite !), que vous avez installé dans la machine (ou sur un port USB) et qui est reconnu par le système comme étant /dev/sdb.
Supposons que votre disque initial (/dev/sda) ait été formaté ainsi : /dev/sda1 est une partition primaire, de type bootable, montée sur /boot. /dev/sda2 est une partition étendue, contenant la partition logique /dev/sda5 de type lvm2.
Vous avez besoin de copier /dev/sda1 sur une partition /dev/sdb1, et /dev/sda5 sur une partition /dev/sdb5.
Vous allez utiliser l'outil GParted pour préparer le disque /dev/sdb et copier la partition de boot. Gparted ne gérant pas lvm2, nous utiliserons la ligne de commande pour la copie de /dev/sda5.
Lancez Gparted (Système → Administration → Editeur de partitions GParted). Les partitions de votre disque /dev/sda s'affichent. Notez la taille de /dev/sda1, ainsi que son filesystem (ext2/ext3/ext4).
Passez au disque /dev/sdb. Créez-y une nouvelle partition primaire /dev/sdb1, de taille légèrement supérieure à celle de /dev/sda1. "Appliquez" pour que la création soit effective, puis modifiez (par clic droit) les drapeaux de /dev/sdb1 pour rendre cette partition bootable. Créez une partition étendue /dev/sdb2, occupant le reste du disque. Sur cette partition, créez une partition logique /dev/sdb5 non formatée. "Appliquez" pour que vos créations soient effectives.
Repassez au disque /dev/sda. Cliquez-droit sur /dev/sda1 et choisissez "Démonter" puis "Copier". Repassez au disque /dev/sdb. Cliquez-droit sur /dev/sdb1 et choisissez "Coller" (ou "Paste"). "Appliquez" à nouveau. Fermez GParted.
Remontez votre partition de boot :
sudo mount /boot
Faites un scan des volumes physiques de LVM :
sudo pvscan PV /dev/sda5 VG delphy lvm2 [148,81 GiB / 4,87 GiB free] Total: 1 [148,81 GiB] / in use: 1 [148,81 GiB] / in no VG: 0 [0 ]
Cela signifie que le volume physique (PV) /dev/sda5 est inclus dans le groupe de volumes (VG) nommé ici delphy (bien sûr le vôtre porte un autre nom).
Déclarez /dev/sdb5 comme volume physique :
sudo pvcreate /dev/sdb5 Physical volume "/dev/sdb5" successfully created
Vérifiez qu'il existe bien, mais n'est pas encore attribué à un groupe de volumes :
sudo pvscan PV /dev/sda5 VG delphy lvm2 [148,81 GiB / 4,87 GiB free] PV /dev/sdb5 lvm2 [465,47 GiB] Total: 2 [614,28 GiB] / in use: 1 [148,81 GiB] / in no VG: 1 [465,47 GiB]
Attribuez /dev/sdb5 à votre groupe de volumes (ici delphy). Ce groupe de volumes est "étendu" à /dev/sdb5 :
sudo vgextend delphy /dev/sdb5 Volume group "delphy" successfully extended
Vérification :
sudo pvscan PV /dev/sda5 VG delphy lvm2 [148,81 GiB / 4,87 GiB free] PV /dev/sdb5 VG delphy lvm2 [465,46 GiB / 465,46 GiB free] Total: 2 [614,27 GiB] / in use: 2 [614,27 GiB] / in no VG: 0 [0 ]
Lancez enfin le déplacement des données, du volume physique /dev/sda5 vers le volume physique /dev/sdb5 :
sudo pvmove /dev/sda5 /dev/sdb5 /dev/sda5: Moved: 0,3% /dev/sda5: Moved: 0,7% /dev/sda5: Moved: 1,0% /dev/sda5: Moved: 1,3% ... /dev/sda5: Moved: 99,8% /dev/sda5: Moved: 100,0%
Attention, l'opération peut prendre du temps (plusieurs heures pour les grosses partitions), suivant la taille des données à transférer, la rapidité des disques, etc.
Vérifiez que le contenu de /dev/sda5 a bien été transféré sur /dev/sdb5 :
sudo pvscan PV /dev/sda5 VG delphy lvm2 [148,81 GiB / 148,81 GiB free] PV /dev/sdb5 VG delphy lvm2 [465,46 GiB / 321,53 GiB free]
En effet, la totalité de /dev/sda5 est libre, et /dev/sdb5 est occupée par les données transférées.
Supprimez /dev/sda5 du groupe de volumes delphy :
sudo vgreduce delphy /dev/sda5 Removed "/dev/sda5" from volume group "delphy"
Vérifiez :
sudo pvscan PV /dev/sdb5 VG delphy lvm2 [465,46 GiB / 321,53 GiB free] PV /dev/sda5 lvm2 [148,81 GiB] Total: 2 [614,28 GiB] / in use: 1 [465,46 GiB] / in no VG: 1 [148,81 GiB]
Enlevez le disque des volumes physiques :
sudo pvremove /dev/sda5 Labels on physical volume "/dev/sda5" successfully wiped
Vous pouvez désormais enlever le disque.
Réinstallez GRUB sur le MBR de votre disque dur :
sudo grub-install /dev/sdb
Éteignez votre ordinateur, enlevez l'ancien disque et remplacez-le par le nouveau, au niveau des branchements.
Un extent, ou « physical extent » aussi appelé « PE », est un tout petit morceau d'un groupe de volumes. En fait, au moment de la création d'un groupe de volumes, le ou les disques sont découpés en morceaux de quelques Mio (4 Mio par défaut). Lorsqu'on crée un volume logique, LVM va utiliser autant de PE que nécessaires. La taille d'un volume logique sera donc toujours un multiple de la taille d'un PE.
abréviation | anglais | français | description |
VG | Volume Group | Groupe de Volumes | |
LV | Logical Volume | Volume Logique | une "partition" dans un groupe de volumes |
PV | Physical Volume | Volume Physique | |
PE | Physical Extent | Etendue Physique | un tout petit morceau d'un groupe de volumes |
Il est tout à fait possible d'utiliser LVM sur un volume en RAID logiciel. Une fois que le RAID a été créé (/dev/md0
par exemple), il suffit de le donner à LVM, avec la commande habituelle :
pvcreate /dev/md0
Bien qu'il soit possible de partitionner le raid /dev/md0
comme n'importe quel disque ordinaire (ce qui permet d'obtenir des devices de la forme /dev/md0p1, /dev/md0p2 etc), je vous le déconseille vivement. En effet le but est bien d'utiliser LVM pour découper l'espace, et plus l'ancienne notion de partition physique. De plus, l'utilisation de ces partitions nécessiterait des changements dans la configuration de LVM (filter dans /etc/lvm/lvm.conf). Bref, C'est se donner du mal pour pas grand chose.
Donc comme le montre la commande plus haut, le mieux est de donner l'intégralité du RAID. Un exemple de création de RAID est donné sur la page raid logiciel.
Vous pouvez aussi aller voir le tutoriel installation_raid_lvm
Convertir un LVM en miroir
lvconvert -m 1 Volume_Group/Logical_Volume /dev/sdx1 /dev/sdy1
ou /dev/sdx1 est la partition LVM miroir à ajouter et /dev/sdy1 est la partition LVM de journalisation du miroir
Voir l'état du miroir
lvs -a -o +devices
LV VG Attr LSize Origin Snap% Move Log Copy% Convert Devices Logical_Volume Volume_Group mwi-a- 465.00g Logical_Volume_mlog 1.56 Home_mimage_0(0),Home_mimage_1(0) [Logical_Volume_mimage_0] Volume_Group Iwi-ao 465.00g /dev/sdw1(0) [Logical_Volume_mimage_1] Volume_Group Iwi-ao 465.00g /dev/sdx1(0) [Logical_Volume_mlog] Volume_Group lwi-ao 4.00m /dev/sdy1(0)
Il existe une interface graphique pour LVM, qui permet de manipuler les volumes logiques : system-config-lvm. (disponible dans les dépôts de la 11.04). Cette interface n'est pas disponible avec la version 18.04
Attention néanmoins, celle-ci applique DIRECTEMENT les changements, vérifiez donc bien ce que vous faites, ainsi que le disque sur lequel vous appliquez vos modifications, sans quoi vous risquez de perdre irrémédiablement vos données.
lvm vgscan
lvm lvs
lvm lvchange -ay /dev/VolGroup01/LogVol00
mount /dev/VolGroup01/LogVol00 /media/user/point_de_montage
user@ubuntu:~$ sudo lvm vgscan Reading all physical volumes. This may take a while... Found volume group "Groupe_lvm" using metadata type lvm2 user@ubuntu:~$ sudo lvm lvs LV VG Attr LSize Pool Origin Data% Move Log Copy% Convert home Groupe_lvm -wi-ao--- 500.00g root Groupe_lvm -wi-a---- 20.00g swap Groupe_lvm -wi-a---- 4.00g user@ubuntu:~$ sudo lvm lvchange -ay /dev/Groupe_lvm/home user@ubuntu:~$ sudo mkdir /media/user/montage user@ubuntu:~$ sudo mount /dev/Groupe_lvm /home /media/user/montage
lvm lvchange -ay /dev/VolGroup01/LogVol00
sudo fsck -f -y /dev/VolGroup01/LogVol00
Contributeurs : Koshie-2.0, claudiux (remplacement disque défectueux), Alexandre LG ; merci à Ner0lph et à tous les autres correcteurs :)