D'après Wikipedia NIS a pour but « de distribuer les informations contenues dans des fichiers de configuration contenant par exemple les noms d'hôte (/etc/hosts), les comptes utilisateurs (/etc/passwd), etc. sur un réseau ». Un serveur NIS stocke et distribue donc les informations administratives du réseau et qui se comporte ainsi comme un ensemble cohérent de comptes utilisateurs, groupes, machines, etc.
A l'origine, NIS est sorti sous le nom de « Yellow Pages » (YP) ou Pages jaunes mais le nom étant déposé par la compagnie anglaise British Telecom, Sun a renommé son protocole NIS. Cet héritage transparaît dans les commandes NIS commencent toutes par "yp".
De nos jours, NIS est réputé pour être faible en termes de sécurité. C'est pourquoi il est recommandé de se tourner vers des solutions alternatives, comme par exemple :
Nous partirons du principe que votre serveur et les clients disposent d'adresses IP statiques.
192.168.1.1 hostname_client1 192.168.1.2 hostname_client2
portmap ypserv ypbind : "liste d'adresses IP"
… où "liste d'adresses IP" sera la liste de toutes les adresses IP des clients ainsi que celle du serveur. Il faut mettre uniquement des adresses IP. Ceci a devenu obligatoire suite à une limitation de portmap qui ne supporte pas les noms d'hôtes.
ARGS="-i 127.0.0.2"
NISSERVER=master
ypserver 127.0.0.1
host 192.168.1.1 host 192.168.1.2 etc.
sudo /usr/lib/yp/ypinit -m
et suivre les instructions. Cela engendrera certainement des messages d'erreurs disant que le programme n'est pas en mesure de contacter certaines choses. Ce n'est pas grave. (Les autres erreurs le sont probablement).
sudo service portmap restart sudo service nis restart
sudo kill -9 $(pidof portmap)
sudo make -C /var/yp
NIS est un service qui comporte des risques en terme de sécurité. Tout utilisateur malveillant ayant accès a serveur peut récupérer les listes de mots de passe. Qu'ils soient stockés en clair ou chiffrés, cette information reste exploitable. Il suffit d'écrire une application qui présente correctement la version chiffrée du mot de passe au système d'authentification pour qu'elle soit authentifiée.
Pour éviter ce genre d'attaque, il est primordial de contrôler qui a accès à cette information :
Ceci ne suffit cependant pas à prévenir le cas où une machine ennemie prend l'adresse IP d'un client légitime. Pour prévenir ce genre de situation, il faut s'appuyer sur IPSec. L'idéal est de paramétrer tous les membres du domaine de sorte à ce qu'ils ne communiquent que par IPSec. Ceci permet de s'assurer que chaque client est légitime. En effet, le client crypte le trafic à destination du serveur avec la clé du serveur, et le serveur répond à chaque demande en cryptant avec la clé du client. Le trafic est décrypté avec les clés respectives. Ainsi, un client ne disposant pas des clés qu'il est supposé avoir ne pourra ni envoyer ni recevoir de données. Le fichier contenant les clés est raisonnablement protégé (il n'est lisible qu'avec des droits root). Les clés peuvent être obtenues sans compromettre le client.
Toutefois, si un client légitime est compromis, l'attaquant peut obtenir la liste de mots de passe (ce qui est une faille dans la plupart des systèmes d'authentification de domaine).
portmap : adresse_du_serveur_nis
… où adresse_du_serveur_nis correspond à l'adresse du serveur NIS.
+::::::
+:::
+::::::::
passwd: files nis group: files nis shadow: files nis
domain domain_name server hostname_serveur
… où domain_name est le nom de votre domaine NIS, et hostname_serveur est le nom de votre serveur NIS.
127.0.0.1 localhost <adresse_du_serveur> <nom_du_serveur> <adresse_d'un_client> <nom_d'un_client> ...
Ce fichier sera retransmis aux clients tel quel, et pourra donc être utilisable quoiqu'il advienne.
service nis restart
Sous SuSE Linux, l'algorithme d'encryptage des mots de passe (mots de passe "blowfish") a été amélioré par rapport à l'encryptage UNIX standard, tout en restant compatible avec celui-ci. Cette évolution se traduit par le remplacement de la bibliothèque pam_unix.so par pam_unix2.so.
Cela signifie concrètement qu'une machine fonctionnant sous SuSE peut s'authentifier sans problème auprès d'un serveur qui utilise pam_unix2.so. Cependant, l'inverse n'est pas vrai : une machine utilisant les algorithmes standard (comme c'est le cas sous Ubuntu) ne peut pas s'authentifier auprès d'un serveur NIS fonctionnant utilisant pam_unix.so. Pour contourner ce problème, il suffit d'installer sur les machines Ubuntu concernées les mêmes bibliothèques que celles utilisées sous SuSE et configurer PAM pour les utiliser.