Cette page résulte de la session de cours qui s'est déroulé le 14.12.06 sur le chan #ubuntu-fr-classroom du réseau Freenode.
Ce cours a été mené par _Enchained.
Le XHTML est un langage de balisage servant à créer des pages web. Il est la dernière norme proposée par le w3c. La version 1.0 que l'on va utiliser ici est en fait une simple reformulation du langage HTML avec une syntaxe XML. De ce fait, il sert de langage de transition entre le HTML et le XML. Il offre donc la possibilité de créer une page qui sera lue à la fois par un ancien navigateur ne comprenant que le HTML et les nouveaux navigateurs qui interprètent le XML.
Le XHTML est un langage à balises. On va donc voir les éléments composant ce langage :
Les balises servent à marquer le contenu du document afin de le structurer.
On distingue :
<p>
</p>
Certaines balises n'ont qu'un seul élément. On pourrait les qualifier de balises simples ou auto-fermantes (Note: ces termes sont personnels).
Elle ressemble alors a une balise ouvrante fermée à la fin. exemple : <br />
Les balises peuvent prendre des attributs.
Ces attributs auront une valeur associée.
La syntaxe est :
<balise attribut="valeur">
La différence entre HTML et XHTML porte principalement sur les règles de syntaxe de ces deux langages.
html
, head
ou body
sont optionnels.p
(paragraphe) et li
(item de liste).<img src="image.png" alt="image">
.
Vous l'aurez compris : HTML est assez souple sur la syntaxe.
XHTML lui est beacoup plus strict et donc apporte une rigueur de syntaxe qui est un "plus" en développement web.
html
, head
, body
,…)<img src="image.png" alt="image.png" />
En plus de ces règles de syntaxe, les balises d'un document XHTML se doivent d'être bien imbriquées, c'est à dire que si on ouvre une balise X puis une balise Y, il faudra d'abord refermer la balise Y avant de refermer la balise X.
Exemple
<p><em>texte</em></p> BON <p><em>texte</p></em> MAUVAIS
Afin d'obtenir un code lisible (humainement), on veillera à bien indenter le code (l'indentation consiste à insérer une tabulation (ou des espaces selon ce que l'on préfère) à chaque fois qu'on descend d'un niveau dans l'imbrication des balises, et à l'inverse à supprimer une tabulation (ou espaces) lorsque l'on remonte d'un niveau dans l'imbrication.
Exemple
bien indenté
<div> <p>un premier paragraphe</p> <div> <p>autre chose</p> </div> </div>
non indenté
<div> <p>un premier paragraphe</p> <div> <p>autre chose</p> </div> </div>
On remarquera que le premier exemple est beaucoup plus lisible, puisqu'on voit visuellement "l'arborescence" du document.
Avant de commencer à rédiger une page en XHTML, il faut se poser la question de l'encodage de caractères utilisé.
Sous Ubuntu, l'encodage utilisé par le système (par défaut) est UTF-8.
Sous Windows, c'est un "pseudo" ISO-8859-1 qui est utilisé.
Vous devez donc choisir si vous aller coder votre page en ISO ou en UTF-8.
L'encodage iso-8859-1 prend en compte les caractères spéciaux des langues d'europe occidentale comme le français (accents, cédilles, …)
L'encodage iso-8859-15 est le même, avec en plus le support du € et d'autres symboles.
L'encodage utf-8, lui comprend tous les caractères de toutes les langues.
Une fois l'encodage choisi, il faut savoir que vous devrez spécifier cet encodage dans vos fichiers et que les fichiers eux mêmes doivent être enregistrés avec cet encodage, et donc il faudra veiller à ce que l'éditeur texte et le système d'exploitation utilisé prenne en charge cet encodage.
De plus, il faudra aussi que le serveur qui délivrera vos pages aux visiteurs supporte l'encodage choisi.
La première ligne du document spécifie qu'on va utiliser une syntaxe de type XML avec l'encodage utf-8 (remplacer par l'encodage choisi si différent).
<?xml version="1.0" encoding="utf-8"?>
Ensuite, il faut déclarer quelle DTD on utilise.
La DTD va indiquer au navigateur web quelles sont les règles de syntaxe et de grammaire que respecte le document (et donc comment les interpréter).
Pour chaque version de XHTML (comme pour HTML), il existe 3 DTD :
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "DTD/xhtml1-strict.dtd">
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Transitional//EN" "DTD/xhtml1-transitional.dtd">
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Frameset//EN" "DTD/xhtml1-frameset.dtd">
La DTD Frameset est prévue pour faire un site utilisant les Frames, ce qui est vivement déconseillé pour des raisons d'accessibilité.
La DTD Transitional est une version un peu plus souple que la Strict, vous autorisant à mettre quelques informations de mise en page dans le XHTML, ce qui rendra un changement de design plus compliqué.
La DTD Strict, elle, vise à réaliser un site web en séparant contenu (structure) et sa mise en page. C'est la façon la plus rigoureuse de faire un site web et donc celle qu'on choisira. L'intérêt de la séparation du contenu et de la mise en page est que tout le design sera géré via un seul fichier (une feuille de style CSS), et donc on pourra changer le design d'un site entier en modifiant un seul fichier.
La racine d'un document est la balise html
.
On inclue dans la balise <html>
ouvrante des attributs pour spécifier l'espace de nommage utilisé par XHTML et la langue du document :
<html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr">
Sous l'élément <html>
, se trouve l'élément <head>
qui contiendra les meta-données du document, dont le titre de la page et l'encodage des caractères :
<head> <title>titre de la page</title> <meta http-equiv="Content-Type" content="text/xhtml+xml; charset=utf-8" /> </head>
L'élément <body>
contient le contenu affiché (corps du document).
Voici donc un modèle de page XHTML dans lequel il ne reste plus qu'à insérer le contenu :
<!DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD XHTML 1.0 Strict//EN" "DTD/xhtml1-strict.dtd"> <html xmlns="http://www.w3.org/1999/xhtml" xml:lang="fr" lang="fr"> <head> <title>titre de la page</title> <meta http-equiv="Content-Type" content="text/xhtml+xml; charset=utf-8" /> </head> <body> </body> </html>
Il existe deux types de balises. Le type aura un impact sur le comportement, le positionnement et l'affichage de l'élément.
Les éléments de types "block" sont des éléments en rapport avec la structure générale du document et qui marquent le "plan" de la page comme les titres, paragraphes, blocs de citation, listes, …
Ils sont placés par défaut les uns en dessous des autres dans le navigateur et forment un bloc. Ils peuvent prendre des dimensions (largeur, hauteur, profondeur) et peuvent être positionnés (avec les CSS) pour sortir du flux du document. Ils peuvent contenir d'autres éléments blocs (eux aussi positionnés et dimensionnés) et/ou des éléments inline.
Les éléments "inline" ("en ligne" ou encore "au fil du texte") sont utilisés pour enrichir localement des portions de texte : liens hypertextes, emphases et renforcement, ou tout autre effet possible sur du texte…
Par défaut les éléments de type inline sont placés "dans le flux", c'est à dire à la suite du texte sans en perturber la disposition. Ils ont aussi des marges internes et externes nulles.
On peut utiliser six niveaux hiérarchiques de titres.
On utilise la balise <hX> </hX>
, où X
est un nombre entre 1 et 6, 1 étant le niveau le plus important :
<h1>Titre le plus important</h1> <h2>Titre moins important</h2> <h3>Titre encore moins important</h3> <h4>Titre encore moins important</h4> <h5>Titre encore moins important</h5> <h6>Titre le moins important</h6>
Cette balise déroge à la règle des balises block puisqu'elle ne peut pas contenir un autre élément block.
La balise <p> </p>
délimite un paragraphe de texte.
Entre deux paragraphes, le navigateur insère en général un espace (marge extérieure par défaut). L'erreur la plus courante est de vouloir augmenter l'espace entre 2 paragraphes en y insérant des balises de retour à la ligne <br />
, ce qui est sémantiquement incorrect. La marge extérieure des paragraphes se modifie via les CSS.
<p>un paragraphe de texte...</p> <p>un autre paragraphe</p>
La balise <blockquote> </blockquote>
, comme son nom l'indique (pour les anglophones), spécifie un bloc de citation. Le texte inséré dans un bloc doit être contenu dans un/des paragraphe(s).
<blockquote> <p>premier paragraphe de la citation</p> <p>deuxième paragraphe de la citation</p> </blockquote>
La balise <div> </div>
est l'exception sémantique du XHTML, puisqu'elle n'a pas de sens. C'est un conteneur qui sert à regrouper d'autres balises block pour structurer le document. Utile avec l'utilisation de CSS, mais attention à ne pas tomber dans l'excès et à mettre des div
partout. Pensez à utiliser les bonnes balises, en fonction de leur sens (sémantique).
<div> <p>...</p> <div> <p>...</p> </div> ... </div>
Les formulaires permettent au visiteur de communiquer avec votre page, ou vous même. Ils permettent au visiteur d'entrer des données qui seront alors traitées par la suite.
La balise <form> </form>
délimite un formulaire. Au minimum, il faut spécifier l'attribut action
au formulaire. Par soucis de lisibilité, on spécifiera aussi l'attribut method
.
L'attribut action
définit la cible où seront envoyées les données du formulaire.
Elle peut être l'adresse d'une page php qui traitera les données, une adresse email de la forme mailto:adresse@email.com
ou vide (La page s'enverra elle-même les données).
Note : Si vous utilisez l'envoi à une adresse email sans script de traitement, il faudra spécifier en plus l'attribut enctype="text/plain"
dans la balise form
.
L'attribut method
peut être get
ou post
.
Si en envoie les données en GET, les données du formulaire sont transmises dans l'url. C'est à dire, si on envoie une donnée nom
contenant truc
, à la page traitement.php
(page spécifiée dans action), on arrivera sur la page ayant pour URL : traitement.php?nom=truc
.
Si on envoie les données en POST, on ne voit pas (sauf avec des outils spécifiques) les données envoyées. C'est donc déjà plus approprié pour envoyer un mot de passe par exemple… imaginez une url de la forme page.php?motDePasse=truc …
Exemple
<form action="mailto:adresse@email.com" method="post" enctype="text/plain"> ... </form>
<form action="traitement.php" method="post"> ... </form>
<form action="page.php" method="get"> ... </form>
La balise <table> </table>
permet d'insérer des tableaux dans les pages. On utilise alors à l'intérieur de table
, les balises <tr> </tr>
pour délimiter les lignes, et à l'intéreur de ces lignes, les balises <td> </td>
pour délimiter les cellules ou <th> </th>
pour les cellules d'en-têtes. De plus, on peut ajouter une légende au tableau avec la balise <caption> </caption>
.
<table> <caption>Mon tableau</caption> <tr> <th>colonne 1</th> <th>colonne 2</th> <th>colonne 3</th> </tr> <tr> <td>cellule 1-1</td> <td>cellule 1-2</td> <td>cellule 1-3</td> </tr> <tr> <th>cellule 2-1</th> <th>cellule 2-2</th> <th>cellule 2-3</th> </tr> </table>
Il existe deux types de listes à puce : liste ordonnée et non ordonnée.
La liste ordonnée est délimitée par la balise <ol> </ol>
(ol
pour ordered list) et la liste non ordonnée par la balise <ul> </ul>
(ul
pour unordered list).
Dans les deux cas, un élément (item) de liste est délimité par la balise <li> </li>
(li
pour list item).
Un élément de liste peut contenir une autre liste à puce et donc créer ainsi des listes imbriquées.
Liste non ordonnée (Liste à puces)
<ul> <li>élément de liste</li> <li>élément de liste</li> <li>élément de liste</li> </ul>
Liste ordonnée (Liste à numéros)
<ol> <li>élément de liste</li> <li>élément de liste</li> <li>élément de liste</li> </ol>
Listes imbriquées
<ol> <li>élément de liste</li> <li>élément de liste</li> <li> <ul> <li>élément de liste</li> <li>élément de liste</li> <li>élément de liste</li> </ul> </li> <li>élément de liste</li> </ol>
La balise <a> </a>
permet de transformer du texte en un lien hypertxte.
L'attribut href
est utilisé pour spécifier la cible du lien.
<p>Visitez le <a href="http://doc.ubuntu-fr.org">wiki Ubuntu-fr</a> pour en savoir plus sur votre distribution préférée !</p>
Cas des ancres
Lorsque vous affectez un id à une balise (par exemple, <ul id="menu">
), vous pouvez emmener le visiteur directement à cette "ancre" par un lien de la forme page.html#ancre
ou simplement #ancre
si l'ancre est sur la même page.
... <ul id="menu> ... </ul> ... <p><a href="#menu">retour au menu</a></p> ...
Pour mettre en valeur du texte, on utilise la balise <em> </em>
. Par défaut la plupart des navigateurs graphiques afficheront ce texte en italique, mais l'apparence du texte mis en emphase peut être modifiée via les CSS (comme pour toutes les balises)…
<p><em>Ce texte</em> est plus important que le reste</p>
Pour insister plus fortement sur du texte, on utilisera <strong> </strong>
qui est plus fort que em
. Par défaut les navigateurs graphiques représenteront ce texte en gras.
<p><em>Ce texte</em> est plus important que le reste, mais <strong>celui ci</strong> l'est encore plus !</p>
La balise <q> </q>
sert à insérer une citation. Firefox par exemple, insèrera des guillemets typographiques autour de ce texte.
<p> <q>Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe.</q> (de <em>Philippe Noiret</em>) </p>
Pour insérer une image dans le document, on utilise la balise <img />
. Ses attributs minimaux sont src
qui spécifie le chemin de l'image et alt
qui donne un texte alternatif, au cas où l'image ne pourrait être affichée (raisons techniques, navigateurs en mode texte, ou synthétiseurs vocaux…)
<img src="mon_image.png" alt="texte alternatif" />
Tout comme la balise div
de type block, il existe une balise n'ayant aucun sens dans les balises inline : <span> </span>
.
Cette balise peut servir surtout pour appliquer ses propres classes en CSS.
<p>Du texte et <span class="surligne">un texte spécial surligné</span> par exemple...</p>
Ici on pourrait donc avoir une classe "surligne" qui ajouterait une couleur de fond au texte en CSS…
Tous ces éléments se placent à l'intérieur de la balise <form> </form>
.
<input type="text" name="le_champ" value="texte par défaut" />
L'attribut type
spécifie qu'il s'agit d'un champ texte. L'attribut name
est le nom du champ, qui sera utilisé pour récupérer les données entrées (avec du php, javascript etc). L'attribut value
est facultatif et sert à spécifier un texte prédéfini dans le champ.
<input type="password" name="pass" />
Le champ pour mot de passe est le même que celui de type texte, mais avec l'attribut type="password"
et il affichera des au lieu du texte lorsque l'utilisateur entre les données dedans. Firefox par exemple, reconnait ce champ et vous propose d'enregistrer le mot de passe…
<input type="hidden" name="champ_cache" value="donnée à envoyer" />
Les champs cachés permettent d'envoyer avec le formulaire des données invisibles pour le visiteur, comme des informations complémentaires inutiles pour le visiteur mais utiles au traitement des données pour vous…
<input type="radio" name="choix" value="1" checked="checked" /> choix 1 <input type="radio" name="choix" value="2" /> choix 2 <input type="radio" name="choix" value="3" /> choix 3
Ce sont les boutons ronds que l'on peut cocher. Cocher un bouton décoche automatiquement les autres boutons du même "groupe". On spécifie le même "name" pour les boutons du même groupe pour rendre ce comportement possible.
Le texte mis à coté du bouton et la valeur envoyée ne sont pas forcément les même. Le texte affiché est utile pour le visiteur et la valeur vous est utile pour le traitement du formulaire.
L'attribut checked="checked"
peut être ajouté pour cocher un bouton par défaut.
Ils servent à donner une réponse unique parmi plusieurs choix (utile pour faire des quizz par exemple…)
<p>De quel moyen de transport avez-vous peur ?</p> <input type="checkbox" name="choix" value="voiture" /> La voiture <input type="checkbox" name="choix" value="bus" /> Le bus <input type="checkbox" name="choix" value="avion" /> L'avion <input type="checkbox" name="choix" value="train" /> Le train
Elles ressemblent aux boutons radios dans la syntaxe, mais ici, plusieurs cases peuvent être cochées simultanément. Tout comme les boutons radios, on peut ajouter checked="checked"
pour cocher une case par défaut.
<select name="choix"> <optgroup label="première catégorie"> <option value="1">choix 1</option> <option value="2">choix 2</option> </optgroup> <optgroup label="deuxième catégorie"> <option value="3">choix 3</option> <option value="4">choix 4</option> <option value="5">choix 5</option> </optgroup> </select>
Ceci créera une liste déroulante avec cinq entrées réparties en deux catégories.
L'attribut name
de la balise select
est le nom qu isera utilisé pour l'envoi de l'entrée sélectionnée. La valeur envoyée sera celle de l'attribut value
de la balise option
sélectionnée par l'utilisateur.
Note : Les optgroup sont complètement optionnels est servent à séparer les entrées de la liste en plusieurs sous-groupes. Par exemple pour une liste des départements français séparés en régions…
<input type="button" name="le_bouton" value="appuyez ici" />
Ceci crée un simple bouton avec le texte "appuyez ici" inscrit. Libre à vous, par la suite, d'y associer des fonctions javascript par exemple…
<input type="reset" value="tout effacer" />
Bouton servant à remettre à zéro le formulaire avec ici, le texte "tout effacer" inscrit.
<input type="submit" value="OK" />
Lorsque l'on clique sur ce bouton, le contenu du formulaire est envoyé en fonction des paramètres action
et method
passés à la balise form
.
Contributeurs : _Enchained