Cette page est destinée aux utilisateurs d'Ubuntu qui souhaiteraient, soit changer d'interface, soit utiliser plusieurs interfaces.
En effet, Ubuntu utilise par défaut une interface graphique appelé GNOME. Mais il existe sept autres variantes officielles d'Ubuntu utilisant chacune une interface/session graphique propre. Nous pouvons donc installer au moins sept interfaces sur le même système pour ceux qui le souhaiteraient
Voici la liste :
L'intérêt de changer d'interface peut-être à la fois pour des raisons de gout personnelle ou pour des questions de performance, En effet, bien qu'Ubuntu étant un système optimisé, il peut s’avérer lourd et lent pour certains modèles d'ordinateurs.
Enfin, pouvoir changer d'environnement graphique, pour un même utilisateur, permet de déterminer rapidement si un problème n'est pas causé par l'environnement utilisé.
Il est possible d'installer n'importe quel environnement (GNOME Shell, KDE Plasma, Xfce, Budgie, MATE ou encore LXQt…) sous n'importe quelle variante d'Ubuntu.
Comme vous le savez sans doute, il existe plusieurs variantes d'Ubuntu, intégrant chacune un environnement :
Variante | Environnement par défaut | Versions concernées |
---|---|---|
Ubuntu | Unity | jusqu'à 17.04 |
GNOME Shell | à partir de 17.10 | |
Ubuntu GNOME | jusqu'à 17.04 | |
Kubuntu | KDE Plasma | toutes versions |
Xubuntu et Ubuntu Studio | Xfce | toutes versions |
Lubuntu | LXDE | jusqu'à 18.04 |
LXQt | à partir de 18.10 | |
Ubuntu MATE | MATE | à partir de 15.04 |
Ubuntu Budgie | Budgie | à partir de 17.04 |
Ubuntu Kylin | Unity | jusqu'à 16.10 |
UKUI (fork de MATE) | à partir de 17.04 |
D'autres environnements sont installables, bien qu'ils n'aient pas de variante dédiée :
Ils ne seront pas entièrement détaillés ici.
Bien qu'un seul environnement soit installé par défaut sur votre variante, il est possible d'en faire cohabiter plusieurs sur toute variante d'Ubuntu.
L'objectif de ce tutoriel est de vous montrer comment installer divers environnements de bureau, et les faire cohabiter proprement en corrigeant certains aspects mal pris en charge lors de l'installation.
On distinguera plusieurs niveaux d'installations possibles, chacune aura ses avantages et ses inconvénients.
Le critère le plus important devrait être la stabilité, le choix d'un bureau minimal est donc à privilégier, surtout si vous débutez.
Si vous êtes un utilisateur avancé, ou si vous tentez la manipulation à titre d'expérience, un environnement complet peut être intéressant pour avoir un meilleur aperçu de tout ce que peuvent offrir les environnements des diverses variantes, notamment en termes d'applications.
Il s'agit d'installer un nouveau bureau, mais seul.
Il s'agit véritablement de passer à un autre environnement, avec un nouveau bureau et de nouvelles applications qui s'y intègrent. Cela se fait en installant le paquet relatif à l'environnement de bureau complet d'une variante.
Avec certains environnements, des "entre-deux" peuvent exister, avec les logiciels proposés par les développeurs de l'environnement en question, mais pas non plus tout l'ensemble de logiciels de la variante concernée. Cela peut être un compromis intéressant entre le bureau minimal et l'environnement complet.
Comme pour un logiciel classique, il s'agira simplement d'installer un paquet. Les logithèques classiques ne mettent généralement pas ce genre de paquet en évidence, il faudra donc utiliser un gestionnaire de paquets (graphique ou en ligne de commande).
En fonction de l'environnement voulu et du type d'installation souhaité (voir ci-dessus), choisissez dans ce tableau le(s) paquet(s) à installer :
Nous allons d'abord voir comment effectuer une installation minimale, c'est-à-dire installer uniquement le gestionnaire de bureau sans les programmes liés. Cela peut être utile si vous souhaitez tester rapidement un environnement san vous décider vraiment à l'adopter.
Pour ce faire, il suffit d'installer le paquet de l'environnement que vous souhaitez :
sudo apt-get install plasma-desktop #ou le nom du paquet de votre choix cité plus haut
Nous allons maintenant voir comment installer l'environnement entier, c'est-à-dire le gestionnaire de bureau et ses logiciels (par exemple pour KDE : amarok, konqueror, kopete, dolphin, etc.).
Suivant ce que vous voulez, installez le paquet :
sudo apt-get install kubuntu-desktop
Il vous est ensuite demandé de choisir le gestionnaire graphique de session que vous souhaitez utiliser, autrement dit le style d'écran qui vous demandera vos identifiants de connexion (et, accessoirement, le type d'environnement graphique puisque vous en aurez plusieurs!).
Choisissez celui que vous voulez, les fonctionnalités sont les mêmes. Si vous ne savez pas lequel choisir, gardez celui que vous aviez avant.
Étant donné le nombre de paquets à installer, l'installation peut être un peu longue. Une fois qu'elle est terminée, redémarrez votre ordinateur. Pensez à imprimer ce tutoriel ou assurez-vous de pouvoir le consulter sur un autre poste.
Une fois votre ordinateur redémarré, vous vous trouvez face au gestionnaire graphique de session. Les instructions précises varient selon les multiples gestionnaires de bureau et de session, mais de façon générale, il s'agit de :
Vous avez maintenant par exemple GNOME et KDE installés sur votre ordinateur, ainsi que tous leurs logiciels. Cependant, les logiciels de chaque environnement apparaissent dans les menus des autres, créant un joli capharnaüm. Pour ce faire, il existe une méthode très simple mais longue et répétitive : sélectionner quelles applications afficher dans les menus de chaque environnement.
Faites un clic droit sur le menu application ou sur le menu K et sélectionnez « Éditer les menus ».
Sous GNOME, sélectionnez la catégorie que vous souhaitez éditer et décochez les applications pour qu'elles ne s'affichent plus dans le menu. Cette méthode n'est plus valable avec GNOME Shell et Unity (elle fonctione cependant très bien avec l'éditeur de menu de MATE, de Cinnamon ou de GNOME Flashback). Vous pouvez à la place utiliser MenuLibre.
Sous KDE, sélectionnez de même la catégorie puis l'application et cliquez sur l'icône supprimer.
Les applications ne sont pas désinstallées, le lanceur n'est juste plus affiché dans le menu. En procédant ainsi, on peut masquer les applications de KDE sous GNOME et vice-versa.