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Introduction
A Ensuite, il ne faut pas oublier de la démonter de la session en cours :
sudo umount /dev/hda2
Pour vérifier si la partition a bien été démontée, il suffit de taper la commande :
mount
La partition /dev/hda2
ne doit plus s'y trouver.
Nous pouvons maintenant préparer le périphérique de mirroring via la commande suivante :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 disk /dev/hda2 internal -1
Cette commande attache le périphérique de mirroring /dev/drbd0
au disque physique /dev/hda2
en gardant les informations concernant le mirroring en interne (internal
). Le code -1
est le code imposé quand on utilise internal
.
Maintenant, nous devons indiquer à drbd
l'hôte auquel il doit se connecter pour le mirroring. Pour ce faire, on entre la commande suivante :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 net 192.168.252.201 192.168.252.200 B
Cette commande indique que l'on travaille sur le périphérique de mirroring /dev/drbd0
et que l'on fait une connexion réseau entre 192.168.252.201
(l'esclave Twin 2) et 192.168.252.200
(le maître Twin 1). La lettre qui ponctue la commande de configuration indique le protocole.
- A : signifie qu'une opération d'écriture est terminée lorsque les données sont inscrites sur le disque local et envoyées sur le réseau.
- B : signifie qu'une opération d'écriture est terminée lorsque les données sont inscrites sur le disque local et l'accusé de réception de l'hôte distant arrive.
- C : signifie qu'une opération d'écriture est terminée lorsque les données sont inscrites sur le disque local et la confirmation d'écriture sur le disque distant est réceptionnée.
Théoriquement, les délais augmentent proportionellement au niveau de garantie du protocole utilisé. A titre d'exemple, j'ai fait des tests de transferts d'une masse importante de fichiers (+/- 800 Mo) à plusieurs reprises et avec des protocoles différents; voici les résultats obtenus sur les machines Twin 1 et Twin 2 (décrites dans le préambule de cet article) avec les pourcentages de délais supplémentaires :
Masse de données | Temps copie partition locale vers partition locale | Temps copie partition locale vers périphérique mirroré mode B | Temps copie partition locale vers périphérique mirroré mode C | Synchronisation via rsync |
---|---|---|---|---|
795 Mo | 2m9,768s | 2m15,456s (104.4%) | 2m14,286s (103.5%) | 7m34,946s (350.6%) |
804 Mo | 2m13,832s | 2m18,433s (103.4%) | 2m18,654s (103.6%) | 7m36,047s (340.8%) |
On remarque que quelque soit le protocole utilisé (B ou C), les délais supplémentaires introduits sont de maximum 5% par rapport à une copie d'une partition locale vers une autre partition locale non mirrorée.
Pour information, la syntaxe de configuration du réseau pour drbd
est la suivante :
sudo drbdsetup peripherique_drbd net ip_local[:port_local] ip_distante[:port_distant] protocole
Par défaut, le port d'utilisation est le 7788.
Etape 2 : Configuration du maître Twin 1
Par précaution, nous allons démonter également la partition mirrorée avant de mettre les mains dans le cambouis. Sur Twin 1, la partition est également en /dev/hda2
. La procédure de démontage des partitions est identique au début de l'étape 1.
Après cela, nous devons préparer le périphérique de mirroring en attachant ce périphérique à la partition physique /dev/hda2
via la commande suivante :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 disk /dev/hda2 internal -1
Ensuite, nous devons établir le lien réseau entre les deux serveurs :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 net 192.168.252.200 192.168.252.201 B
Nous pouvons voir dans la log que la connexion est bien établie (ligne drbd : Connection established
) en faisant :
tail /var/log/messages | grep drbd
Il ne nous reste plus qu'à indiquer que Twin 1 est le maître :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 primary --do-what-I-say
Remarque importante : L'option –do-what-I-say
force la commande. Cette sécurité est mise en place pour éviter que vous écrasiez les partitions des esclaves. Car une fois la commande entrée, le maître va mettre à jour les esclaves et les partitions locales des esclaves seront écrasées. Cette option est à utiliser la première fois mais plus par la suite !!! Pour les autres mises en place de cette manière, vous devrez utiliser une commande de ce type pour la déclaration du primary : sudo drbdsetup /dev/drbd0 primary
.
Il ne nous reste plus qu'à créer un système de fichier sur ce nouveau périphérique mirroré :
sudo mkfs.ext3 /dev/drbd0
Maintenant, les changements seront répercutés pendant un long (très long) moment. A titre d'information, la construction de la partition de 3Go sur les machines de tests a duré 3h30 (tablez donc sur 1Go / 1h). Cependant, cette durée de construction initiale est beaucoup plus rapide si on n'impose pas de limite de transfert. Par défaut, les transferts de drbd
sont limités à 250K/s. Voyez la section Configuration additionelle pour savoir comment augmenter cette limite.
Durant cette construction, vous pouvez voir que la construction se déroule en faisant cat /proc/drbd
. Sur Twin 1 (le maître), cela nous donne :
version: 0.7.7 (api:77/proto:74) SVN Revision: 1680 build by phil@wiesel, 2004-12-14 16:05:39 0: cs:SyncSource st:Primary/Secondary ld:Consistent ns:2081560 nr:0 dw:44172 dr:2037440 al:23 bm:296 lo:0 pe:0 ua:0 ap:0 [==============>.....] sync'ed: 72.9% (764820/2802208)K finish: 0:42:29 speed: 248 (236) K/sec 1: cs:Unconfigured
Sur Twin 2 (l'esclave) :
version: 0.7.7 (api:77/proto:74) SVN Revision: 1680 build by phil@wiesel, 2004-12-14 16:05:39 0: cs:SyncSource st:Secondary/Primary ld:Inconsistent ns:2081560 nr:0 dw:44172 dr:2037440 al:23 bm:296 lo:0 pe:0 ua:0 ap:0 [==============>.....] sync'ed: 72.9% (764820/2802208)K finish: 0:42:29 speed: 248 (236) K/sec 1: cs:Unconfigured
Remarquez que le maître est dans un état consistant et l'esclave en état inconsistant. C'est parfaitement normal. Une fois la construction terminée, les deux seront en état consistant et vous pourrez passer à l'étape suivante.
Etape 3 : Utilisation du périphérique mirroré
Pour utiliser le périphérique mirroré, il nous suffit de le monter sur le point de montage où était la partition avant l'installation des périphériques drbd
:
sudo mount /dev/drbd0 /srv/prod
Maintenant, dès que l'on fait quelque chose dans le répertoire /srv/prod
, c'est répercuté en temps réel sur Twin 2 (l'esclave).
Procédure manuelle de basculement sur Twin 2 (l'esclave)
Comme je vous l'ai signalé en début d'article, on ne peut pas monter le périphérique directement sur l'esclave (Twin 2). Cependant, que faire en cas de panne de Twin 1 (vu que c'est ça le but de l'article).
Nous devons tout d'abord couper la connexion du côté de Twin 1 afin d'éviter les conflits avec Twin 2. Si la machine Twin 1 est éteinte ou déconnectée physiquement du réseau, ces commandes ne sont pas nécessaires. Néanmoins, en cas de redémarrage de Twin 1, il ne faut pas qu'il reprenne le contrôle ! Si c'était le cas, le système de fichiers pourraient devenir inconsistant. Afin d'éviter ce désagrément, déconnectez physiquement Twin 1 du réseau et désactivez le lien drbd
avant de la reconnecter.
Pour couper la connexion miroir de Twin 1, nous entrons les commandes suivantes (sur Twin 1 bien entendu) :
sudo umount /srv/prod sudo drbdsetup /dev/drbd0 secondary
Nous pouvons alors déconnecter également la liaison miroir de Twin 2 et monter le système de fichier afin de pouvoir travailler sur ce dernier. Nous effectuons cela en introduisant les commandes suivantes (sur Twin 2) :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 primary sudo mount /dev/drbd0 /srv/prod
Nous avons donc basculé le système de fichiers sur Twin 2 et maintenant dès qu'un changement est appliqué sur Twin 2, il est répercuté sur Twin 1 (pour peu que celui-ci soit connecté). Si Twin 1 était déconnecté et qu'il y a eu des changements sur Twin 2, les changements seront répercutés par une reconstruction une fois que Twin 1 se reconnectera (en tant qu'esclave).
Nous pouvons faire quelques essais avant d'appliquer la procédure de retour à la normale. Par exemple, copions quelques fichiers tests et supprimons un répertoire ou l'autre.
Procédure manuelle de retour à la normale (retour sur Twin 1, le maître)
Une fois le maître reconnecté (en tant qu'esclave dans un premier temps), Twin 2 va reconstruire le système de fichier de Twin 1. C'est ce qu'on appelle la synchronisation après panne. Cette synchronisation peut durer plus ou moins longtemps suivant la quantité de données modifiées durant la panne.
Pour savoir où en est la synchronisation après panne, vous pouvez examiner /proc/drbd
.
Une fois la synchronisation terminée, on peut retourner à la normale en basculant le système de fichier sur Twin 1.
Nous commençons par remettre Twin 2 en tant qu'esclave en entrant les commandes suivantes (sur Twin 2) :
sudo umount /srv/prod sudo drbdsetup /dev/drbd0 secondary
Et on rebascule avec Twin 1 comme maître en entrant les commandes suivantes (sur Twin 1) :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 primary sudo mount /dev/drbd0 /srv/prod
Tout est redevenu comme avant et on a perdu aucune données malgré la panne (simulée) de Twin 1.
Configuration définitive
Configuration de la liaison miroir
La configuration telle qu'elle a été établie ci-dessus est très bien pour faire des essais mais est très lourde pour une utilisation courante. En effet, la configuration du miroir est oubliée dès l'arrêt des machines.
Pour éviter ce désagrément, et surtout, maintenant que nous avons testé notre système et que tout fonctionne, voyons comment appliquer cette configuration de manière définitive.
Lors de l'installation de drbd0.7-utils
, un script d'Init System V a été installé en même temps. Ce script se situe dans /etc/init.d/drbd
et accepte les commandes suivantes :
start
: démarre la connexion miroirstop
: arrête la connexion miroirstatus
: donne les informations concernant les connexions miroirs (équivaut àcat /proc/drbd
)reload
: recharge la configuration (la configuration se trouve dans/etc/drbd.conf
)restart
: redémarre la connexion miroirforce-reload
: force le rechargement de la configuration
Avant de pouvoir utiliser ces commandes (/etc/init.d/drbd commande
), nous devons indiquer au script la configuration de nos serveurs miroirs. Pour ce faire, nous allons éditer le fichier /etc/drbd.conf
via la commande suivante :
sudo vi /etc/drbd.conf
On crée un fichier de configuration commun aux deux serveurs :
resource drbd0 { protocol B; incon-degr-cmd "halt -f"; on twin1 { device /dev/drbd0; disk /dev/hda2; address 192.168.252.200:7789; meta-disk internal; } on twin2 { device /dev/drbd0; disk /dev/hda2; address 192.168.252.201:7789; meta-disk internal; } syncer { rate 2048; } }
Ce fichier reprend les paramètres que nous avons utilisés lors de nos précédents essais. A la différence que nous définissons un limite de vitesse à 2048 K/s au lieu des 250 K/s par défaut.
Notez que le fichier est le même sur les deux machines et que le nom d'hôte (nom de machine) indiqué doit correspondre au nom retourné par la commande uname -n
.
Avant de lancer le script d'Init, assurez vous que tous les liens miroirs sont désactivés et que le système de fichier est bien démonté. Pour démonter le système de fichier (sur Twin 1 normalement) :
sudo umount /srv/prod
Pour désactiver la liaison miroir (sur les deux machines) :
sudo drbdsetup /dev/drbd0 down
Il ne nous reste plus qu'à lancer sur chacun des serveurs le script d'Init via la commande :
sudo /etc/init.d/drbd start
Normalement, la liaison miroir est établie entre les deux serveurs. Cependant, après un examen du /proc/drbd
, on se rend compte que les deux serveurs sont considérés comme secondaire. C'est normal car c'est à vous (ou à un système de basculement automatique) de dire lequel est le serveur maître.
Nous pouvons utiliser les commandes précédentes pour basculer le maître et l'esclave et vice-versa (sans oublier les points de montage). Cependant, je vais vous présenter un système plus complexe mais nettement plus efficace dans le cas d'une solution RAID-1 over IP : il s'agit du basculement automatique.
Configuration du basculement automatique
L'idée du basculement automatique est que si un des deux serveurs ne fonctionne pas, l'autre prend le relais automatiquement et vice-versa. En termes plus clairs, on aura un serveur de préférence qui prendra le rôle du maître et montera le disque mirroré. Si ce dernier tombe, c'est le second serveur qui deviendra maître. On peut imaginer une solution avec plus de deux serveurs mais n'oubliez pas que le mirroring des disques peut devenir vite gourmand en multipliant les serveurs. Nous allons présenter ici une solution dans la lignée de l'article en présentant comment installer un basculement automatique sur nos deux serveurs Twin 1 et Twin 2.
Pour établir un système de basculement automatique, je vous invite à consulter la page concernant heartbeat. A partir de cette page, installer heartbeat
et appliquer la configuration basique.
A partir de cette base, nous allons ajouter le basculement automatique pour notre système de mirroring. Avant de commencer, stoppez tout sur les deux serveurs Twin 1 et Twin 2 via les commandes suivantes (à exécuter sur chacun des serveurs) :
sudo /etc/init.d/heartbeat stop sudo /etc/init.d/drbd stop
Editez le fichier de configuration des ressources de Heartbeat via la commande :
sudo vi /etc/ha.d/haresources
Et ajoutez une surveillance pour les services suivants :
drbddisk::drbd0 Filesystem::/dev/drbd0::/srv/prod::ext3
A titre d'exemple, mon fichier /etc/ha.d/haresources
ressemble à ceci (configuration de base avec le système mirroré) :
twin1 IPaddr::192.168.252.205 drbddisk::drbd0 Filesystem::/dev/drbd0::/srv/prod::ext3
Vous pouvez maintenant relancer la liaison mirroring en commençant par Twin 1 (le maître) et ensuite l'esclave par la commande suivante :
sudo /etc/init.d/drbd start
Et maintenant, vous pouvez lancer Hearteat afin de surveiller les serveurs et assurer la disponibilité du service :
sudo /etc/init.d/heartbeat start
Une fois les deux serveurs interconnectés, Twin 1 devient le maître et Twin 2 l'esclave. Si la liaison Twin 1 tombe, Twin 2 prend automatiquement le relais en montant le disque mirroré sur le système local et devient le maître.
Lorsque Twin 1 réapparait, Twin 2 reconstruit le système de fichier mirroré sur Twin 1. Pour refaire passer Twin 1 comme maître, il vous suffit de redémarrer le service HeartBeat manuellement à l'aide de la commande suivante :
sudo /etc/init.d/heartbeat restart
N'hésitez pas à faire quelques essais de retrait brutal du câble d'alimentation pour voir si tout les services voulus sont bien transférés car lors d'une panne réelle, vous n'aurez pas droit à l'erreur.