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Lancer un logiciel quelconque en tant qu'administrateur

Les logiciels graphiques qui ont besoin d'être exécutés avec les privilèges du super-utilisateur vous demanderont votre mot de passe lorsqu'il y en aura besoin (par exemple, la logithèque), ce paragraphe ne les concerne donc pas.

Cependant, il peut arriver que vous souhaitiez exécuter en super-utilisateur un logiciel qui fonctionne normalement sans.

Si vous utilisez le protocole d'affichage Wayland (protocole d'affichage par défaut à partir d'Ubuntu 17.10 avec l'environnement GNOME Shell), les manipulations qui suivent ne fonctionneront pas : reportez-vous à ce paragraphe de la page dédiée.

Lancer des applications graphiques (c'est-à-dire ayant une fenêtre) en tant que super-utilisateur n'est pas une bonne pratique : il est toujours préférable de rechercher comment atteindre le même but via un utilitaire en ligne de commande. Si toutefois vous n'avez pas d'alternative, notez que l'usage du sudo utilisé pour les lignes de commande n'est pas approprié dans ce cas : il y a entre autres un risque d'écrasement de vos configurations.

Il est donc préférable d'utiliser un utilitaire approprié à votre environnement. Ces utilitaires ne sont pas installés par défaut, il faut les ajouter. Les plus répandus sont gksudo1) pour Ubuntu, Xubuntu, Ubuntu MATE, Ubuntu Budgie ou Lubuntu ; ou bien kdesudo2) pour Kubuntu ou l'environnement LXQt.

Par exemple, pour modifier un fichier avec gedit sur Ubuntu :

gksudo gedit nom_du_fichier
Si vous utilisez le protocole d'affichage Wayland (protocole d'affichage par défaut à partir d'Ubuntu 17.10 avec l'environnement GNOME Shell), les manipulations qui suivent ne fonctionneront pas toutes : reportez-vous à ce paragraphe de la page dédiée pour contourner le problème.

Exécuter une application graphique (Ubuntu, Xubuntu)

  1. L'utilitaire gksudo (ou gksu) n'est pas installé par défaut dans les versions d'Ubuntu Trusty 14.04 et au-delà. Installez le paquet gksu
  2. Appuyez sur les touches [ALT]+[F2] de votre clavier pour ouvrir une invite d'exécution de programme;
  3. Saisissez l'instruction suivante pour exécuter le programme de votre choix à travers l'utilitaire gksudo ou gksu:
    gksudo "nom du programme"


    Saisissez l'instruction sous la forme « gksudo "nom du programme" » (ex : « gksudo "update-manager" »). Saisissez l'instruction sous la forme « gksudo nom du programme » (ex : « gksudo xdg-open /etc/default/grub »).

  4. Cliquez sur le résultat;
  5. Un dialogue de saisie de mot de passe s'affiche. Saisissez le mot de passe de votre compte d'utilisateur actuel.
    Saisissez *votre* mot de passe.

Si vous n'avez pas entré un mot de passe erroné, votre programme se charge en mode privilégié. En cas d'erreur dans votre mot de passe, recommencez les opérations ci-dessus.
Lors du succès de l'authentification, les tâches administratives sont débloquées pour une durée de 15 minutes :
votre mot de passe ne vous sera pas demandé dans les 15 minutes suivantes pour effectuer d'autres tâches administratives.

Exécuter une application graphique (Kubuntu)

  1. Appuyez sur les touches [ALT]+[F2] de votre clavier pour ouvrir une invite d'exécution de programme ;

  2. Saisissez l'instruction suivante pour exécuter le programme de votre choix à travers l'utilitaire sudo :
    kdesudo "nom du programme"

    Utilisez les guillemets anglais pour entourer le nom de votre programme, particulièrement si celui-ci utilise plusieurs arguments.
    Saisissez l'instruction sous la forme « gksudo "nom du programme" » (ex : « kdesudo "kpackagekit" »).

  3. Un dialogue de saisie de mot de passe s'affiche. Saisissez le mot de passe de votre compte d'utilisateur actuel.
    Saisissez *votre* mot de passe.

Si vous n'avez pas entré un mot de passe erroné, votre programme se charge en mode privilégié. En cas d'erreur dans votre mot de passe, recommencez les opérations ci-dessus. Lors du succès de l'authentification, les tâches administratives sont débloquées pour une durée de 15 minutes : votre mot de passe ne vous sera pas demandé dans les 15 minutes suivantes pour effectuer d'autres tâches administratives.

Exécuter une application graphique sous 14.04 et versions ultérieures

Dans un terminal, saisissez la commande suivante :

pkexec env DISPLAY=$DISPLAY XAUTHORITY=$XAUTHORITY "nom du programme"

Exécuter une application ou une commande en console (toutes variantes)

  1. Saisissez l'instruction suivante pour exécuter une commande en mode console à travers l'utilitaire sudo, puis appuyez sur la touche [Entrée] de votre clavier :
    sudo <commande>

    Inscrivez votre commande sans les crochets, même si votre commande contient plusieurs arguments.
    Saisissez l'instruction sous la forme « sudo <commande> » (ex : « sudo apt-get update »).

  2. Un dialogue de saisie de mot de passe s'affiche. Saisissez le mot de passe de votre compte d'utilisateur actuel. Aucun caractère n'apparaît lorsque vous saisissez des caractères sur votre clavier ; ceci est normal. Même si rien n'apparaît à l'écran, votre mot de passe est pris en compte.

Si vous n'avez pas entré un mot de passe erroné, votre commande s'exécute immédiatement en mode privilégié. En cas d'erreur dans votre mot de passe, recommencez les opérations ci-dessus. Lors du succès de l'authentification, les tâches administratives sont débloquées pour une durée de 15 minutes : votre mot de passe ne vous sera pas demandé dans les 15 minutes suivantes pour effectuer d'autres tâches administratives.

Quand doit-on utiliser sudo/gksudo/kdesudo ?

La règle est simple :

  • Pour exécuter un programme en mode graphique, utilisez gksudo (Ubuntu et Xubuntu) ou kdesudo (Kubuntu) ;
  • Pour exécuter une commande en mode console, utilisez sudo.
Prenez de bonnes habitudes !
À l'heure actuelle, on trouve plusieurs fois dans cette documentation, dans le forum et dans le planet l'instruction sudo <commande> pour exécuter de nombreux programmes en mode graphique avec des privilèges d'administration.
Bien que ceci fonctionne quand même pour de nombreux programmes, vous devriez prendre l'habitude de lui préférer gksudo ou kdesudo.
Utiliser sudo pour exécuter des applications en mode graphique peut causer des problèmes dans votre session utilisateur courante, vous empêchant de poursuivre votre travail.3)

Promouvoir un compte d'utilisateur au rang d'administrateur dans Ubuntu 10.04 LTS

Seuls les administrateurs sont habilités à effectuer des tâches administratives à travers l'utilitaire sudo. Pour augmenter les privilèges d'un compte d'utilisateur, vous devez vous-même être d'abord un administrateur. Pour assigner le rôle d'administrateur à un autre compte d'utilisateur:

Notez que les changements de privilèges ne sont pas appliqués dès leur enregistrement. Ils ne sont appliqués que lorsque toutes les sessions en cours sont closes pour ce compte-là. À l'ouverture de session suivante pour ce compte, les nouveaux privilèges sont pris en compte.

Rapportez-vous à la section "Ajout ou retrait de privilèges à un compte d'utilisateur ou un groupe d'utilisateurs" pour configurer plus finement les privilèges accordés par l'utilitaire sudo.

Configuration avancée de l'utilitaire sudo

sudo peut être paramétré finement pour autoriser ou refuser l'exécution de tâches privilégiées. Plus que simplement autoriser l'exécution de toutes les tâches administratives à un groupe d'utilisateurs par l'authentification par mot de passe, sudo peut être paramétré pour permettre à un utilisateur particulier ou un groupe d'utilisateurs particulier d'exécuter une ou des tâches bien précises, avec ou sans saisie du mot de passe. D'autres paramètres, tels le délai d'attente avant qu'une ré-authentification soit nécessaire, l'endroit où est enregistré le journal d’événements et le niveau de courtoisie de sudo, sont aussi paramétrables.

Les avantages de sudo

Les avantages de l'emploi de sudo, par opposition à l'emploi direct d'un unique compte super-utilisateur (root), sont nombreux pour une utilisation dans un environnement domestique ou de PME/PMI :

  • L'installateur d'Ubuntu doit poser moins de questions. Ceci est particulièrement important pour le nouvel arrivant, qui peut ne pas être au courant de l'utilité du compte super-utilisateur et de son potentiel dangereux ;
  • Les administrateurs n'ont pas à se souvenir d'un mot de passe supplémentaire, qu'ils peuvent facilement oublier, ou compromettre la sécurité du compte root par des mauvaises habitudes ;
  • Cela évite le comportement du « Je peux tout faire sur ma machine » :
    avant d'effectuer une action d'administration, Ubuntu vous demande votre mot de passe, ce qui devrait faire réfléchir les administrateurs aux conséquences de leur action ;
  • sudo conserve une trace de toutes les commandes exécutées. Si un problème apparaît, vous pourrez toujours consulter ce journal afin de retrouver la commande ayant causé le problème ;
  • Tous les pirates tentant de pénétrer par la force brute votre système savent qu'il existe un compte appelé root et essaieront de pirater celui-ci d'abord. Ils ne connaissent pas les identifiants des autres utilisateurs de votre ordinateur ;
  • Ceci permet un transfert rapide des droits d'administration, autant pour du long que pour du court terme, par le simple ajout ou retrait d'un utilisateur dans le groupe d'administration. Le tout, sans compromettre la sécurité de votre environnement informatique par le partage d'un mot de passe unique pour le compte root ;
  • sudo peut être configuré avec une politique bien plus affinée.

« sudo » n'est-il pas moins sécurisé que « su root » ?

Le modèle de sécurité à la base est le même, et les deux modèles partagent une même faiblesse. Tout utilisateur utilisant su root ou sudo pour effectuer des tâches administratives doit être considéré comme un utilisateur privilégié.
Si le compte de l'utilisateur est compromis par un attaquant, celui-ci peut aussi obtenir une élévation de privilèges et compromettre le système d'exploitation.
Les utilisateurs ayant les droits d'administration doivent être protégés avec les mêmes soins que le compte super-utilisateur.

Sur une note plus ésotérique, on remarque que sudo encourage la modification des habitudes de travail, qui peuvent provoquer un impact positif sur la sécurité du système d'exploitation.
sudo est habituellement utilisé pour exécuter une commande unique, alors que su root est souvent utilisé pour exécuter un terminal root et exécuter des multiples commandes.
L'approche de sudo réduit la possibilité qu'un terminal root soit laissé ouvert indéfiniment sur le poste de travail et encourage l'utilisateur à minimiser son utilisation des privilèges d'administration.

Observer le journal des tâches exécutées précédemment par « sudo »

L'ensemble des actions exécutées à travers l'utilitaire sudo – qu'elles s'accomplissent avec succès ou échec – sont journalisées. Elles sont inscrites dans le fichier de journal /var/log/auth.log.

Ouvrir un terminal en mode root

Utiliser sudo pour exécuter une seule commande ne cause pas un réel désagrément, mais il peut être désagréable de l'utiliser pour exécuter une longue procédure nécessitant plusieurs interventions en mode super-utilisateur (root).
L'ouverture d'un terminal en mode root permet d'éviter d'avoir à appeler sudo à chacune des étapes de cette procédure, sans avoir à activer l'accès au compte d'utilisateur root.
L'inconvénient de cette méthode est qu'aucune trace des actions posées n'est inscrite dans le journal de sudo (sinon l'ouverture du terminal root lui-même). Il est déconseillé d'ouvrir un terminal root.

Pour vous servir d'un terminal root :

  1. Saisissez la commande suivante :
    utilisateur@ordinateur:~$ sudo -i
  2. Saisissez votre mot de passe à l'invite de saisie de mot de passe ;
  3. Exécutez votre série de commandes d'administration ;
  4. Fermez la session root :
    root@ordinateur:~# exit

    ou Ctrl+D

Rediriger un flux avec « sudo »

sudo pose a priori des problèmes pour la redirection de flux dans une console. Par exemple, la redirection suivante ne fonctionnera pas :

utilisateur@ordinateur:~$ sudo echo 2 > /proc/acpi/thermal_zone/ATF0/polling_frequency

La raison de cet échec est que sudo n'exécute que la première tâche (echo 2) avec l'identité empruntée ; la redirection, elle, est effectuée en mode utilisateur uniquement.

La solution, pour contourner cette limitation, est d'appeler un nouvel interpréteur de commandes et de lui faire exécuter votre redirection de flux. Par exemple :

utilisateur@ordinateur:~$ sudo sh -c 'echo 2 > /proc/acpi/thermal_zone/ATF0/polling_frequency'

De cette manière, c'est tout l'interpréteur sh et la commande passée en argument qui est exécutée avec l'identité empruntée.

Certains programmes ou services nécessitent des comptes super-utilisateurs. C'est généralement le cas avec des systèmes de bases de données (comme MySQL). Prenez note que ce compte super-utilisateur est indépendant de celui du système d'exploitation : il est unique au programme ou service en particulier. Si un tel programme ou service nécessite un compte super-utilisateur, vous devez paramétrer ce compte avec les outils qu'il fournit. À ce sujet, rapportez-vous aux documents d'aide relatifs à chacune de vos applications concernées.

Options utiles

  • sudo -k termine une session sudo éventuellement ouverte, cela assure que la prochaine instruction sudo demandera bien un mot de passe.
  • sudo -s ouvre le shell spécifié dans /etc/passwd pour l'utilisateur cible (root par défaut).
  • sudo -i simule un login initial et ouvre le shell spécifié dans /etc/passwd pour l'utilisateur cible (root par défaut). Cela signifie que des fichiers spécifiques tels que .login ou .profile seront lus par le shell ainsi lancé.
  • sudo -E préserve l'environnement du shell depuis lequel la commande est lancée
  • sudo -u foo lance la commande en tant que l'utilisateur foo
  • sudo -g bar lance la commande avec le groupe bar spécifié (le groupe spécifié est le groupe primaire de l'utilisateur cible indiqué dans /etc/passwd)
  • sudo -i -u toto permet de se connecter en tant que l'utilisateur toto (ne pas utiliser ces options pour root)

Différences entre "sudo -i" et "sudo -s" et pourquoi il est préférable de ne jamais lancer "sudo su"

Voici une commande mettant en évidence ces différences (il est nécessaire que le paquet meld soit installé pour que cette commande fonctionne):

sudo -s env > /tmp/testenv_sudo_-s ; sudo -i env > /tmp/testenv_sudo_-i ; sudo su -c env > /tmp/testenv_sudo_su ; meld /tmp/testenv_sudo_* && rm /tmp/testenv_sudo_* 

Les principales différences observées, dans le cas où ces commandes sont lancées par l'utilisateur nommé foo :

sudo -s sudo -i sudo su
HOME= /home/foo /root /root
PWD= /home/foo /root /home/foo
PATH= /usr/local/sbin:/usr/local/bin:
/usr/sbin:/usr/bin:/sbin:/bin:/usr/X11R6/bin
/usr/local/sbin:/usr/local/bin:
/usr/sbin:/usr/bin:/sbin:/bin:/usr/games
/usr/local/sbin:/usr/local/bin:
/usr/sbin:/usr/bin:/sbin:/bin:/usr/games
fichier(s) exécuté(s) /home/foo/.bashrc /etc/environment, /root/.login, /root/.profile, /root/.bashrc /etc/environment, /root/.bashrc

On voit donc que ces commandes ont une influence différente sur les variables d'environnement, et cela peut avoir des conséquences inattendues (compilations, exécution de scripts, etc.).

Ouvrir un terminal en mode root

Utiliser sudo pour exécuter une seule commande ne cause pas un réel désagrément, mais il peut être désagréable de l'utiliser pour exécuter une longue procédure nécessitant plusieurs interventions en mode super-utilisateur (root).
L'ouverture d'un terminal en mode root permet d'éviter d'avoir à appeler sudo à chacune des étapes de cette procédure, sans avoir à activer l'accès au compte d'utilisateur root.

L'inconvénient de cette méthode est qu'aucune trace des actions posées n'est inscrite dans le journal de sudo (sinon l'ouverture du terminal root lui-même). Il est déconseillé d'ouvrir un terminal root.

Pour vous servir d'un terminal root :

  1. Saisissez la commande suivante :
    utilisateur@ordinateur:~$ sudo -i
  2. Saisissez votre mot de passe à l'invite de saisie de mot de passe ;
  3. Exécutez votre série de commandes d'administration ;
  4. Fermez la session root :
    root@ordinateur:~# exit

    ou "Ctrl d"

Activer et désactiver le compte root

Activer le compte root n'est pas nécessaire. Toutes les tâches d'administration auxquelles on est confronté sous Ubuntu peuvent être réalisées avec sudo ou polkit.

Si le besoin d'un login en tant que root se fait ressentir, la meilleure alternative est de le simuler avec la commande suivante :

sudo -i

Il est possible de sortir de ce shell avec le raccourci "Ctrl d" ou avec la commande suivante :

exit

À vos risques et périls, donc : pour activer le compte root (c'est-à-dire lui donner un mot de passe), on peut utiliser la commande suivante:

sudo passwd root
Se connecter graphiquement à votre environnement de bureau en tant que root peut poser de gros problèmes.

Si vous pensez avoir besoin d'un compte root activé pour réaliser une certaine action, consultez un canal de support officiel (irc, liste de diffusion, forum, …) avant de l'activer, afin de vous assurez qu'il n'y a pas une meilleure méthode pour réaliser cette action.

Pour désactiver un compte root précédemment activé:

sudo usermod -p '!' root

1)
installez le paquet gksu
2)
installez le paquet kdesudo
3)
gksudo paramètre le dossier personnel (la variable d'environnement $HOME) pour l'application exécutée en mode privilégiée à /root plutôt qu'à /home/<identifiant> et copie le fichier .Xauthority dans un dossier temporaire.
Ceci empêche que des fichiers du dossier personnel de l'utilisateur changent de propriétaire (et donc corrompent la session graphique en cours).
  • utilisateurs/roschan/elevation_privileges_avances.1507472202.txt.gz
  • Dernière modification: Le 08/10/2017, 16:16
  • par Roschan